« Nous ne soutenons pas le pouvoir, nous sommes du pouvoir «, disait Bruno Amoussou, l’actuel président de l’Union fait la Nation, en réponse à une question des journalistes, pour se distinguer des arrivistes et des soutiens de dernière heure.
A l’allure où vont les choses dans la marche pour la réforme du système partisan, Bruno Amoussou et son parti, semblent définitivement avoir convaincu Patrice Talon pour se positionner comme étant le morceau de sucre autour duquel doivent s’agglutiner les mouches.
L’Union fait la Nation, si ce n’est pas l’un des grands partis déjà choisi par le chef de l’État, Il est déjà absolument le premier centre d’intérêt pour la concrétisation du grand rêve.
Et pour preuve, les dernières tractations ayant trait au grand regroupement du côté de la mouvance présidentielle. Ce que révèlent les rumeurs ne sont pas si absolument vraies que ça. Mais en vérité, il existe de manière palpable des avancées notables.
L’And de Justin Agbodjèté, le Fdu dans une moindre mesure de Mathurin Nago, la Rb aile Atrokpo, des maires, des personnalités, des chefs d’arrondissements et autres leaders d’opinion, se rapprochent de plus en plus de l’Un.
Cette initiative porte pour qui sait lire entre les actes les griffes anodines de Patrice Talon. Il impose progressivement et tactiquement le parti de Idji Kolawolé, de Séhouéto et de Bruno Amoussou aux partis politiques traditionnels.
Non pas que la marche sera aisée, d’ailleurs quelques dissensions ont commencé déjà à surgir au point où une réunion décisive du samedi dernier a été reportée au samedi suivant.
On note par ailleurs la mise en quarantaine subtile du Prd de maître Adrien Houngbédji. Talon rêve pour trois grands regroupements mais il sait que Houngbédji n’acceptera pas facilement la compagnie des Amoussou et autres.
Aux dernières nouvelles, il est prévu, qu’’un autre regroupement se bâtira autour du Prd qui ne s’appellera pas forcément Prd, avec la possibilité de changer le logo.
L’objectif étant de provoquer trois rassemblements, l’exercice semble être aisé pour l’instant.
Il restera la cacophonie des intérêts, et la guerre de leadership à gérer, surtout dans l’optique des prochaines élections législatives.
Le jeu va vite que prévu. Quelques connaisseurs du landerneau politique, et du damier politique national semblent cuisiner la sauce à l’insu des autres pour le leur imposer subitement.
J’ai la conviction que cela n’ira pas comme sur des roulettes, et que bientôt des insoumis élèveront le ton, et taperont du point sur la table. Ça se susurre déjà.
En attendant l’inévitable guerre des positionnements pour lesquelles Patrice Talon méconnaitra ses soutiens
Dine ABDOU