Les négociations gouvernement-centrales syndicales se sont poursuivies, ce mercredi à Cotonou. Les deux parties ne se sont pas encore entendues pour le dégel de la crise sociale. Cependant, le secrétaire général de la Cgtb, Moudassirou Bachabi, dit n’avoir pas perdu le temps, pendant que le ministre d’Etat donne rendez-vous aux médias pour ce matin au ministère des Affaires étrangères pour faire le point.
Alors que l’opinion publique s’attendait à une décrispation totale, les centrales et confédérations syndicales en face du gouvernement n’en ont pas offert l’occasion. « Le niveau de confiance attendu pour signer le relevé des conclusions n’a pas été atteint pour une sortie de crise », a signifié, ce mercredi, Moudassirou Bachabi, secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), à la fin des discussions qui se sont déroulées à l’Infosec à Cotonou.
Les syndicats, selon lui, ont senti que le gouvernement voulait faire de la rétrocession, un élément de chantage pour la sortie de crise. « Nous avons été clairs là-dessus, puisque lorsque nous avions démarré les pourparlers, nous avions été clairs pour dire que nous ne voulions pas que la rétrocession des salaires défalqués soit l’arbre qui cache la forêt.
Pour lui, le bout du tunnel ne peut être atteint tant que la rétrocession n’aurait pas été effective. Selon lui, la base a estimé que les négociateurs étaient éclairés. Parce qu’il faut, indique Moudassirou Bachabi, découvrir le partenaire qu’on a en face. Ainsi, conclut-il, « A Cette deuxième soirée de négociation, nous n’avons pas réussi à signer le relevé des conclusions. Non pas qu’il ne contient rien mais parce que lorsqu’on est leader, on veille à ce que certains détails essentiels y figurent ».
Le premier détail, précise-t-il, est que pour sortir de la crise, les défalcations doivent être rétrocédées, une condition non négociable. Et le secrétaire général de la Cgtb regrette n’avoir pas obtenu que le gouvernement y consente pour la sortie de crise.
« La condition que nous avons posée pour la reprise des cours n’a pas été remplie ; mais je vous dis que nous sommes à la première session ordinaire, nous venons de faire trois journées ; le gouvernement a encore deux journées pour venir discuter avec nous pour que nous puissions valider les conclusions.
Prié de donner quelques éléments sur les avancées obtenues, Moudassirou Bachabi déclare qu’il ne saurait donner des éléments tant que l’entente n’est pas conclue. « Tant que ce n’est pas signé, je ne peux donner des éléments », retient-il.
Par rapport à l’absence de la Cstb à la séance de ce mercredi, Moudassirou Bachabi pense qu’il faut respecter la position de chacune des centrales ou confédérations syndicales.
Invité à se prononcer sur ce qu’on pouvait retenir de la rencontre de ce mercredi soir, le ministre d’Etat, Abdoulaye Bio Tchané a déclaré présenter la situation ce jour jeudi à 11 h au ministère des Affaires étrangères à l’occasion d’un point de presse.
A noter que lors des discussions de mardi dernier, les centrales avaient promis aller rendre compte à leur base avant d’aviser?