La deuxième journée des négociations entre le Gouvernement et les Centrales et Confédérations syndicales n’a pas fait bouger les choses. L’exigence de la rétrocession des salaires défalqués n’a pas permis de signer le relevé des conclusions par les deux parties qui se regardaient en chien de faïence ce mercredi 14 mars 2018 .
La lueur d’espoir n’a été que de courte durée. Le dégel de la crise sociale appelé de tous les vœux suite à la rencontre du mardi 13 mars 2018 s’est très vite estompé hier au cours de la deuxième journée des négociations. En effet, les partenaires sociaux, à l’exception de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), et le gouvernement se sont retrouvés à l’Infosec pour poursuivre les négociations. Malheureusement, les deux parties ne se sont pas entendues pour signer le relevé des conclusions des négociations qui devrait consacrer la fin des grèves. Pendant 4h, les discussions se sont déroulées avec des suspensions qui ont permis à chaque partie de se concerter. La pomme de discorde est la rétrocession des salaires défalqués pour fait de grève.
Moudachirou Bachabi, Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb) estime que le niveau de confiance requis pour que les deux parties parviennent à signer le relevé des conclusions n’a pas été obtenu. Selon sa déclaration, les Centrales et Confédérations syndicales ont constaté que le Gouvernement a voulu faire de la rétrocession des défalcations un élément de chantage pour la sortie de crise. Or, la position des partenaires sociaux n’a pas varié sur la question. « C’est une question préjudicielle pour la sortie de crise », a laissé entendre Moudachirou Bachabi. Pour lui, un effort a été fait par le Gouvernement, mais il y a des détails importants qui ne figurent pas dans le relevé des conclusions des négociations et il est important de les mentionner. « La condition que nous avons posée pour la reprise des cours n’a pas été remplie. Alors, les grèves continuent », a-t-il poursuivi. Du côté du Gouvernement, aucune déclaration n’a été faite à la presse à la sortie des négociations. Le ministre d’Etat chargé du Plan et du développement Abdoulaye Bio Tchané, a donné rendez-vous à la presse ce jour pour connaître la position de l’Exécutif sur ces deux jours de négociations.
Armel Nelson Avadémey