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En vérité : De l’ordre dans l’Ordre !
Publié le jeudi 15 mars 2018  |  Fraternité
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© Autre presse par DR
Une pharmacie de cotonou




Trafic interrompu, jugement, et désormais, place au ménage. Devant les faits graves de commerce de faux médicaments, de supercherie, d’une pagaille monstre et de la complaisance dans le secteur pharmaceutique, l’Etat devrait prendre ses responsabilités. Aussitôt le tribunal de première instance de Cotonou a livré son verdict et établi la culpabilité des grossistes, qu’il l’a fait. Et de fort belle manière, le gouvernement a tapé du poing sur la table.
Primo, suspension pour une durée de six mois des activités de l’Ordre des pharmaciens du Bénin. Secundo, des réformes sont envisagées pour éviter qu’à la longue, toutes nos officines ne se transforment en des ‘‘Adjégounlè modernes’’. A l’arrivée, au vu de l’état des lieux du secteur pharmaceutique et de la triste réalité d’un laxisme ambiant, l’assainissement s’avérait impérieux avant de repartir sur de nouvelles bases.
Mais déjà, le conseil des ministres a décidé non seulement de retirer l’autorisation de vente accordée au laboratoire New Cesamex mais aussi de faire procéder au retrait de ses produits du marché. C’est dire que garant de la santé des populations et face à la menace qui plane sur leur vie et aux préjudices qui leur sont déjà causés, l’Etat devrait parer au plus pressé. Seulement, pour l’avenir, il n’a plus droit à l’erreur. Et pour ça, il se donne le temps de la réflexion.
Apparemment, il en faut plus qu’adhérer à la convention Médicrime et voter des lois inopérantes. La thérapie pour définitivement dissuader les criminels en blouse blanche ne peut qu’être directe et plus pratique. D’ailleurs, précaution oblige, dans les plus brefs délais, les ministres de la santé et de la justice sont instruits à l’effet de soumettre au conseil, les projets de textes sur la réforme des cadres institutionnel, législatif et règlementaire du secteur des pharmacies.
En clair, délégataire du pouvoir de l’Etat de contrôler la qualité des produits et de veiller à la régularité du circuit de distribution, l’Ordre des pharmaciens, par exemple, est contraint de faire sa mue. Très bientôt, après une hibernation technique, elle sera dotée d’un statut adéquat et de nouveaux règlements d’application. Par ailleurs et toujours pour avoir des garde-fous plus solides, une Commission de surveillance et de contrôle de la distribution des produits verra le jour.
Tout ceci est bien beau. Mais encore faudra-t-il l’Union sacrée pour un secteur sain et des médicaments qui ne souffrent d’aucune contestation. Aussi, espérons que le juridisme ne freine l’élan du gouvernement et n’en arrive à tuer les réformes. Notons déjà que pour les bonnes pratiques pharmaceutiques, dans leur mission de santé publique, l’intersyndicale des pharmacies est disposée à accompagner le gouvernement. Il ne reste alors que les idées novatrices jaillissent et qu’au Bénin, la pègre n’ait plus droit de cité. Enfin, tant que la vie des populations sera en danger, aucune fermeté ne sera de trop. De l’ordre dans un désordre, c’est la moindre des choses. Et pour ça, l’heure a sonné !
Angelo DOSSOUMOU
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