24 heures après les condamnations prononcées contre 5 grossistes répartiteurs de produits pharmaceutiques, lors du Conseil des ministres qui s’est tenu hier mercredi à Cotonou, le gouvernement a suspendu l’Ordre des pharmaciens et retiré au laboratoire indien New Cesamex son autorisation de commercialisation de médicaments.
Après les 18 mois de prison ferme infligés à son représentant local, le gouvernement annonce de nouvelles sanctions contre le laboratoire indien New Cesamex.
« En application du principe de précaution, le conseil a décidé de retirer l’autorisation de mise en vente sur le territoire béninois des produits du laboratoire New Cesamex et de faire procéder au retrait de ses produits des officines », explique Joseph Djogbenou, ministre de la Justice du Bénin.
Au terme de ses enquêtes, le procureur a signalé que des tonnes de produits du laboratoire avaient été saisies dans les entrepôts du député Mohamed Atao en fuite, alors qu’il n’y a pas de traces d’entrées de produits dans les registres de la douane. A l’époque, les avocats avaient démenti.
Quand le circuit est mauvais, le produit est mauvais explique un expert.
L’ordre des pharmaciens, délégataire de la mission de contrôle des acteurs, n’est pas épargné dans ce dossier. Une mesure provisoire est prise contre l’ordre. « Le conseil a décidé de suspendre provisoirement d’activité l’ordre des pharmaciens », poursuit le ministre de la Justice. Une suspension de « six mois ».
Défaillances peut-être... Louis Koukpomedji, porte-parole de l’intersyndicale des pharmaciens du Bénin avance une explication : « Il y a une certaine défaillance au niveau des structures de contrôle de l’Etat, ces structures n’ont pas les moyens de fonctionner normalement ».
Le gouvernement annonce une réforme sérieuse du contrôle.