A l’issue d’une Assemblée générale tenue hier dans l’amphi Flash du Campus d’Abomey-Calavi, l’intersyndicale des enseignants du supérieur ont décidé de l’opération ‘’campus mort’’ à compter de la semaine prochaine si le Gouvernement ne satisfait pas à leurs revendications. L’annonce a été faite à la faveur d’une conférence de presse donnée dans la même journée. Les enseignants du supérieur dénoncent entre autres le dialogue de sourds qui s’entretient entre eux et le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Ils exigent donc la satisfaction sans délai des 15 points de leur plateforme revendicative. Il s’agit entre autres du recrutement d’enseignants en adéquation avec les normes du système LMD, de l’application aux enseignants du supérieur du décret 2011 du 5 août 2011 portant institution d’un coefficient de prévarication du traitement des agents de l’Etat, de la signature sans délai du projet de décret devant modifier le décret 2016-244 du 4 avril 2016 portant bénéfice de la promotion professionnelle des enseignants du supérieur, de la prise des arrêtés d’application du décret portant statut particulier du corps des chercheurs du rang doctoral. Selon le Secrétaire général du Snecc, Dr Julien Gbaguidi, la rétrocession des défalcations sur salaires opérées pour fait de grève n’est pas une condition de levée de motion de grève, comme le fait croire le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané. « La rétrocession des défalcations ne fait pas partie des points inscrits sur la plateforme revendicative. Elle n’est donc pas un élément caractéristique pour aller à la levée de la motion de grève, mais plutôt constitue une condition pour renouer les négociations avec le gouvernement », a-t-il conclu.
Arnaud SOGADJI (Coll.)