Les autorités communales de Nikki, une ville située à environ 600km au nord-est de Cotonou, la capitale économique béninoise, ont fermé une soixantaine de centres de santé illégaux sur le territoire de la commune, a-t-on appris lundi de source officielle.
"Ces cabinets sont ouverts dans des maisons où on traite des malades et fait accoucher des femmes sur des bancs et des lits de fortune. Pour la plupart, ce sont des aides-soignants qui tiennent ces centres. Les produits utilisés sont de qualité douteuse", a fustigé Oumarou Lafia, le maire de la commune.
S’exprimant sur Frissons Radio, M. Lafia a fait constater que ces cabinets de soins étaient devenus des mouroirs. "Le taux de mortalité de plus en plus élevé enregistré ces derniers temps dans la commune a suscité la décision du conseil communal de Nikki", a-t-il expliqué.
Selon le ministère de la Santé, sur 2.614 centres de santé privés installés au Bénin, seuls 787, soit moins d’un tiers, ont officiellement reçu une autorisation.
Le gouvernement "a déjà répertorié tous les centres de santé illégalement installés sur le territoire béninois et les dispositions sont en train d’être prises pour leur fermeture", a déclaré récemment le ministre de la Santé, Alassane Seidou.