L’espoir d’un dégel de la tension sociale n’aura duré que le temps de feu de paille. Les négociations qui ont repris entre les centrales syndicales et le gouvernement n’ont pas permis la reprise des activités pédagogiques dans les écoles. Sur toute l’étendue du territoire national, la tension demeure vive. Certaines écoles sont ouvertes mais sans enseignants. D’autres enseignants ont préféré la cours de l’école pour discuter de la grève. D’autres établissements sont restés totalement déserts. C’est le cas du Collège d’Enseignement Général de Savè dans le département des Collines où apprenants et enseignants sont absents laissant désert ce lieu du savoir qui grouille de monde en temps d’activités.
Toujours dans le département des Collines et surtout à Dassa, le mouvement « Collège mort » lancé a été effectif après l’assemblée générale tenue dans la matinée de ce lundi 19. Des témoins indiquent la présence d’un contingent de la Police Républicaine. « On était en AG, quand un arrêté préfectoral convoyé par les policiers nous est parvenu, nous interdisant la tenue des AG au sein du collège. A l’unanimité, on a décidé de se retirer et de poursuivre l’AG à l’extérieur du collège, leur laissant le collège afin que les policiers aillent dispenser les cours aux apprenants », confirme un enseignant.
A Savalou, le scénario est le même excepté la présence policière.
Dans le Zou, la situation reste aussi tendue. Les élèves ont organisé une marche à Covè et à Bohicon pour exiger la reprise des cours dans les écoles.
Des mouvements similaires sont signalés dans d’autres départements du pays.
Armel TOGNON