L’Intersyndicale de la maternelle et du primaire a suspendu le lundi 19 mars 2018 sa motion de grève. Du coup, elle vient de prendre à contre-pied les Centrales et Confédérations syndicales qui doivent lui emboîter le pas.
65 syndicats des enseignements de la maternelle et du primaire, réunis au sein de l’Intersyndicale, ont suspendu leur motion de grève en vigueur depuis le 23 janvier 2018. Cette décision qui est saluée par tous est un véritable camouflet pour les centrales et confédérations syndicales qui se retrouvent désormais comme des généraux sans troupe. En toute responsabilité, sans même consulter les centrales et confédérations syndicales auxquelles elles sont affiliées, l’intersyndicale a pris une décision salutaire. Elle n’a pas voulu suivre le jusqu’auboutisme aveugle des confédérations qui risquent d’être fatale à tous. De fait, les centrales syndicales se retrouvent ainsi fragilisées. Elles devraient rebrousser chemin pour éviter une chute libre. Lorsqu’on sait que les Centrales et Confédérations syndicales n’existent pas sans les syndicats de base, la seule option qui s’offre à ces confédérations pour ne pas paraître ridicule est la suspension de leur motion de grèves tout en continuant le dialogue avec le gouvernement. Cette position de l’intersyndicale de la maternelle et du primaire est un vrai camouflet pour les Centrales et Confédération syndicales qui ont été pris à contre-pied. Noël Chadaré, Anselme Amoussou, Moudachirou Bachabi, Nagnimi Kassa Manpo et les autres Secrétaires généraux ont encore la possibilité de sortir par la grande porte en ordonnant la cessation du mouvement.
Armel Nelson Avadémey