La suspension de la motion de grève annoncée par certains syndicats notamment l’Intersyndicale de la maternelle et du primaire (Imp), et le Snec (niveau supérieur) suscite de nombreuses réactions de désaveu. Ainsi, les syndicats de la Fédération des syndicats de l’éducation affiliée à l’Unstb (FésedUnstb), le Syndicat national pour la relève de l’enseignement à la base affilié à la Cgtb et l’Intersyndicale de enseignants des Universités nationales du Bénin, crient à la trahison et appellent les militants à la poursuite du mouvement jusqu’à la satisfaction totale des revendications.
La Fésed Unstb crie à la traitrise
Dans une motion de protestation, la Fédération des syndicats de l’éducation, affiliée à l’Unstb s’insurge contre la levée de la motion de grève, alors que les revendications sont restées insatisfaites et que les deux (02) séances de l’Imp tenues avec le ministre des Enseignements maternel et primaire, sont sans suite favorable. « Les syndicats de la FésedUnstb membres de l’Imp, à aucun moment n’ont accepté une quelconque suspension de la motion de grève en cours », clament-ils. Ainsi, fustigeant « la suspension arbitraire de la motion de grève par les traitres du mouvement syndical et du monde enseignant dont le sieur Agossou-Vè Maxime est l’auteur principal, le mépris des fondamentaux de l’Unstb et la chosification des enseignants de la maternelle et du primaire par ce dernier », la FésedUnstb invite les enseignants de la maternelle et du primaire à « rester sereins et à poursuivre rigoureusement la grève en cours jusqu’à la prise d’un protocole d’accord signé du gouvernement et des centrales et confédérations syndicales.
Ils demandent à tous les secrétaires généraux de la FésedUnstb de suspendre leurs activités au sein de l’Imp et au Bureau directeur national de l’Unstb, de prendre des sanctions adéquates et idoines à la hauteur de cette trahison contre le sieur Agossou-Vè Maxime… ». Ils nourrissent par ailleurs, l’espoir d’une sortie heureuse et rapide de la crise. Cette motion de protestation adressée au Bureau directeur de l’Unstb, ce dernier, selon nos informations, va se réunir en session extraordinaire pour se prononcer sur la crise.
L’Intersyndicale des enseignants des Universités nationales du Bénin appelle à la poursuite
L’Intersyndicale des enseignants des Universités nationale du Bénin dénonce pour sa part, le comportement du Secrétaire général du Syndicat national des enseignants-chercheurs et chercheurs du Bénin (Snecc-Bénin), Julien Gbaguidi qui, à travers une correspondance adressée à la ministre de l’Enseignement supérieur, a notifié « de façon unilatérale, la suspension du mouvement de grève des enseignants du supérieur par le Snecc-Bénin, pour des raisons de convenance personnelle», et ce sans avis consultatif des militants à la base et des autres Sg de l’intersyndicale. Le bureau de l’intersyndicale qualifie l’acte du collègue d’« épiphénomène » qui n’engage que lui. L’intersyndicale appelle à la poursuite de la grève et exprime sa disponibilité à continuer les négociations dans le but d’un dénouement heureux de la crise.
Le Synareb dénonce une haute trahison
Conformément à la volonté de ses militants dans tous les départements, le Synareb s’oppose à la suspension de la motion par 5 membres de l’Imp sur les 64 signataires et dénonce une haute trahison. Le Synareb décline toute sa responsabilité face à cet acte qui selon eux n’engage que les auteurs et demande à ses militants et à tous les enseignants, de poursuivre l’observance de la grève.
Thomas AZANMASSO