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© Autre presse par DR
Le parti politique Mouvement Espoir du Bénin (MEsB) du Professeur François Abiola |
L’ancien vice-premier ministre sous le régime Yayi, le Professeur François Abiola s’est prononcé, dimanche dernier, sur l’actualité nationale. Invité sur l’émission « 90 minutes pour convaincre » de la radio nationale, l’ex ministre de l’enseignement supérieur a donné son point de vue “centriste“ sur les grèves perlées dans le secteur éducatif et les autres secteurs. Pour lui, la seule démarche qui faciliterait une sortie immédiate de crise consiste pour les enseignants à reprendre le chemin des classes tout en poursuivant les négociations avec le gouvernement.
La question relative à la rétrocession des défalcations ne doit plus être préjudicielle à la fin des mouvements de débrayages mais cela ne voudra pas dire que les sous défalqués ne seront pas restitués, fait savoir Prof François Abiola. L’ancien ministre estime que le fait que le gouvernement constate la reprise effective des activités académiques pourrait forcer la main au Chef de l’Etat et son équipe gouvernementale en ce qui concerne la rétrocession des défalcations. L’année blanche n’étant ni un souhait ni une barrière à franchir, les organisations syndicales se doivent alors d’appeler à la reprise des cours, fera-t-il savoir. Mais l’autre aspect important abordé par l’invité de Henri N’dah Sékou, c’est le climat de méfiance qui s’est installé entre les travailleurs et le gouvernement. Et ceci, avec les expressions “ruse“ et “rage“ régulièrement employées par le gouvernement de la Rupture. A en croire le Prof François Abiola, il est important de faire attention aux mots ou expressions qui ne rassurent pas lors des négociations. « Quelle ruse, on va dans le décor ! Je préfère qu’on dise qu’on gère avec la rage et ainsi, tout le monde est préparé pour le combat » a-t-il martelé avant de souligner qu’avec la ruse, le climat de méfiance s’installe et il devient difficile de parvenir à un consensus. De même, il faudra également que la reprise des cours soit conditionnée par un engagement digne de foi de la part du gouvernement sur certains points qui continuent de fâcher notamment les défalcations et les principales revendications. Il faut que le climat de confiance soit restauré, selon lui. Quant à la récurrence des assassinats au Bénin et les crimes rituels, Prof François Abiola déplore que des divinités ou fétiches dotés de forces surnaturelles se retrouvent aujourd’hui dans les mains des jeunes et qui l’utilisent pour s’enrichir au prix des sacrifices humains. Face à cette situation qui est devenue suffisamment inquiétante, il propose que les autorités béninoises fassent recours aux dignitaires religieux ou chefs de couvents quand bien même certains sont complices dans le but d’en finir avec ces pratiques. L’homme s’est également prononcé sur plusieurs autres sujets notamment la gouvernance du régime Talon, les réformes engagées. Evoquant les réformes partisanes, Prof François Abiola a réaffirmé sa position de centriste et inviter chaque parti politique à se définir désormais à partir des idées qui lui sont propres.
Aziz BADAROU
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