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Eric Adja, Directeur du Bureau Afrique de l’Ouest de l’Organisation Internationale de la Francophonie (Oif) |
« Nous avons voulu donc, avant l’action, mettre la réflexion. A travers ce colloque, il s’agit de réfléchir sur le passé, le présent et le futur. Quelle francophonie voulons-nous pour l’avenir ? Quelle francophonie au service des pays, au service des populations locales, au service des jeunes et des femmes ? C’est pour la francophonie des solutions que nous nous sommes réunis aujourd’hui pour réfléchir avec ces personnalités qui ont exercé d’éminentes fonctions en leur temps et voir aujourd’hui quelle est leur vision de la francophonie et comment, entre les générations de pouvoir, échanger afin de construire la francophonie de demain à laquelle nous aspirons tous. Voilà le but de ce colloque qui consiste à voir comment ensemble évaluer l’activité de l’OIF sous la conduite de madame Michaelle Jean et envisager aussi l’avenir, le proche avenir qui est le prochain sommet en octobre à Erevan qui va aussi justement connaître une nouvelle programmation qui sera adoptée par les chefs d’État et de gouvernement.
Quel est cet idéal dans l’espace francophone maintenant ?
La francophonie se repose sur trois valeurs. La solidarité, la diversité et le partage. C’est cet idéal que nous voulons promouvoir entre les 84 États membres. Si la solidarité est active entre ces Etats, le développement économique pourra arriver. Le développement culturel aussi. Le partage d’une langue ne signifie pas l’exclusion des autres langues. Cela signifie plutôt la diversité d’une langue que nous avons en partage qui est le français. C’est le message de la secrétaire générale Michaelle Jean que nous devons appuyer sur le terrain. Et nous remercions les autorités togolaises pour avoir accepté que le Togo accueille ce colloque pour que nous puissions enrichir le travail qui est fait avec madame Michaëlle Jean qui souhaite justement que la confiance soit redonnée à l’institution, soit redonnée à sa personne pour poursuivre l’œuvre qu’elle a entamée à la tête de notre organisation.
Le colloque va aboutir à la mise en place d’un réseau des anciens ministres des affaires étrangères, n’est-ce pas, monsieur le D/BRAO?
Oui, il est prévu pour poursuivre la réflexion de mettre en place un réseau des anciens ministres francophones des affaires étrangères ou des ministres en charge de la francophonie afin d’avoir un creuset qui puisse justement travailler à l’élaboration d’une feuille de route d’appui au vivre ensemble en Afrique. Parce que c’est les anciens ministres, ils ont de l’expérience. Ils ont besoin aussi de la partager avec la jeune génération. Parce que c’est autour de l’ancienne corde qu’il faut tisser les nouvelles. Et la diplomatie multilatérale doit se mettre au service du développement.
Entretien réalisé à Lomé par Gérard Agognon
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