Le président du réseau Social Watch Bénin, Gustave Assah, s’est prononcé, ce mardi 20 mars au siège de son organisation à Cotonou, sur l’affaire de fraude dans l’acquisition de moyens roulants au ministère du Cadre de vie et du Développement durable (Mcvdd). A travers une déclaration à la presse, il a apporté son soutien à l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc) et a réclamé des sanctions contre les fautifs.
Le président de Social Watch Bénin, Gustave Assah, apporte son soutien à l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc) dans le dossier appel d’offres pour l’acquisition de matériels roulants, motos d’intervention et d’un lot de pièces de rechange au profit du Projet de gestion des forêts et terroirs riverains du ministère du Cadre de vie et du Développement durable.
Face aux hommes des médias, ce mardi 20 mars dans les locaux de son organisation à Cotonou, il a rappelé les infractions constatées au titre des articles 46, 53, 107 et suivants de la loi n°2011-20 du 12 octobre 2011 portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes en République du Bénin. Il ne conçoit pas qu’il y ait de telles malversations sous le régime du Nouveau départ. Car, selon lui, acquérir en plein Nouveau départ une moto à 5 142 121 F Cfa au lieu de
975 000 F Cfa, prix minimum et 1 625 000 F Cfa prix maximum selon le référentiel des prix d’achat du ministère de l’Economie et des Finances, constitue un crime contre le peuple béninois qui assure difficilement ses besoins fondamentaux. « Il apparaît clairement que de graves irrégularités : surévaluation de la valeur des biens, abus de fonction et corruption dans la passation des marchés publics sont dénoncés dans le cadre de ce marché », a-t-il déclaré.
Ainsi, Social Watch exige des sanctions contre tous les auteurs de ce scandale et demande au président Patrice Talon d’engager la responsabilité du ministre en charge du Cadre de vie dès que les accusations seront confirmées. Selon Gustave Assah, c’est le seul moyen pour conforter le président de la République Patrice Talon dans sa volonté de lutter contre la corruption et l’impunité. « Le chef de l’Etat, au cours de sa visite en France, a montré devant le président Macron et le monde entier sa détermination à lutter contre la corruption et l’impunité en affirmant : ‘’Sur la lutte contre la corruption, je ne lâcherai pas’’ », a-t-il rappelé. Pour lui, ce scandale vient enténébrer le ciel déjà sombre des conditions de régularité des marchés publics au Bénin. Compte tenu de la gravité des faits dans ce dossier qui pourrait faire perdre 328 615 224 F Cfa à l’Etat béninois, le réseau Social Watch Bénin souhaite que le procureur de la République s’autosaisisse du dossier comme l’exigent les textes en vigueur. Aussi, il félicite l’Anlc d’avoir dévoilé cette affaire à la face du monde et l’invite à saisir les juridictions compétentes comme le lui recommande la loi, étant donné que ce dossier est un premier test pour la concrétisation de sa volonté de lutter réellement contre la corruption et l’impunité.