Elle égrène ses derniers jours. L’opération Ravip tire à sa fin. Plus qu’un mois, et normalement, ce sera le deadline du 30 avril 2018. Mais avant, à la date du 1er Mars, le rapport du Comité technique de pilotage (Ctp) du Ravip donne 75% d’enrôlés. Manifestement, l’adhésion aux objectifs visés par l’outil est au rendez-vous. D’ailleurs, pendant ces cinq derniers mois, devant les postes de recensement, les bousculades matinales se sont multipliées. Face aux difficultés inhérentes à toute opération, les débuts ont été laborieux.
Mais, cahin-caha, les agents recenseurs ont surmonté les obstacles logistiques et techniques. Il n’empêche que jusqu’ici, par endroits, ça traîne sérieusement. Et qu’au vu du compte à rebours qui a d’ores et déjà démarré, les 25% de retardataires jouent des coudes pour intégrer, dans le temps imparti, le précieux fichier Ravip. Les plus honnêtes, et certainement parce qu’ils n’ont pas d’autre choix, se lèvent à l’aube pour faire la queue. Au clair de la lune, pour le Ravip, d’autres n’hésitent pas à veiller.
Malheureusement, il y en a pour qui, tous les moyens sont bons, pourvu qu’ils soient enrôlés. Qu’il y ait des recensements privés et intéressés à domicile ou pas, il est clair que l’importance de l’opération Ravip n’est plus à démontrer. De toute façon, jusqu’ici, la mobilisation pour le recensement ne faiblit pas. Il est même à craindre que plus on se rapprochera de la fin, plus l’engouement et le débordement seraient grands.
Pour cette raison, autant ne plus attendre les derniers jours. C’est certainement pour éviter cet état de choses que l’Agence nationale de traitement (Ant) et le Comité technique de pilotage du Ravip mettent les bouchées doubles pour que les retardataires soient au parfum des informations dont ils ont besoin. A cet effet, un numéro, à savoir le 7016, est désormais disponible.
Alors, pour les 25% qui traînent encore les pas, plus de temps à perdre. Cependant, il faut des ajustements pour davantage faciliter la tâche aux personnes désireuses de se faire enrôler. Sinon, il n’est pas exclu que le découragement plombe certaines volontés. Or, dans un contexte sociologique marqué par une insécurité inquiétante, plus tôt le Ravip sera disponible, mieux ça vaudra.
D’où, dès à présent, il ne faut point que ceux qui vivent sur le territoire national, comptent sur un éventuel prolongement du délai fixé au 30 avril. Etre enrôlé à bonne date, c’est l’assurance d’avoir un numéro d’identification personnel et une carte unique à tout faire. A moins, qu’à la longue, il nous soit prouvé le contraire.
Mais en attendant, sur bien de plans, aidons le Ravip à nous aider. Et pour ça, chers abonnés au retard, c’est le moment de presser les pas et de profiter du dernier mois pour entrer dans la danse. Après le 30 avril, il serait, sans doute, trop tard et, pour les non enrôlés, ce serait tant pis !
Angelo DOSSOUMOU