Dans le but de rendre les trajets scolaires des enfants plus sécurisés, l’Ong Alinagnon s’engage à mettre en place un projet dénommé « Sécurisons la zone scolaire à Cotonou ». Le coordonnateur de l’Ong, Casimir Migan, affirme avoir reçu l’engagement des décideurs politiques pour la sécurité routière, notamment l’Alliance mondiale des Ong pour la sécurité routière, à mettre en œuvre cette initiative novatrice, à la faveur de la troisième édition du Programme de formation intense des avocats de la sécurité routière auquel il a pris part au Kenya du 11 au 17 mars dernier, avec dix-neuf autres membres de l’alliance, précise-t-il.
Cette formation centrée autour d’un projet pratique sur la sécurité routière des écoles a permis aux participants de collecter des données de sécurité routière autour d’une école de la banlieue de Nairobi, de les analyser et de proposer des solutions pour sécuriser 2000 enfants, raconte Casimir Migan.
« Ce projet est tout aussi pertinent et reproductible au Bénin où, selon les estimations de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), en moyenne 2800 personnes meurent en raison d’accidents de la route chaque année », justifie-t-il.
En fait, des projets de ‘’zones d’écoles sécurisées’’ seront déployés simultanément dans treize pays en Afrique. Au Bénin, il concerne neuf écoles de Cotonou dont trois pour la première phase qui démarre en mai prochain. Ce projet fait suite à une campagne menée, il y a quelques mois, par l’Ong Alinagnon qui s’est évertuée à sensibiliser les usagers de l’école et surtout les jeunes apprenants au respect des règles de la traversée de la route. Il offre, une fois encore, l’occasion d’instruire les enfants sur les bonnes conduites de traversée à tenir afin de rendre les écoles plus sécurisées pour les enfants et de réduire le taux d’accident de la circulation.
A cet effet, Casimir Migan assure avoir désormais, au terme de sa formation à Nairobi, les connaissances requises et les outils nécessaires pour impacter davantage la cible. « Je suis aguerri et plus déterminé pour contribuer à rendre les trajets scolaires des enfants plus sécurisés mais aussi à inciter les décideurs à s’engager plus dans la sécurité des enfants et des autres usagers de la route », affirme-t-il. Pour ce faire, il sollicite l’appui du gouvernement, de la police et d’autres partenaires de la sécurité routière pour protéger les enfants, sauver des vies et relever ainsi le défi des Objectifs de développement durable 3.6 : « réduire les décès dus aux accidents de la route de 50 % d’ici 2020 »
Claude Urbain PLAGBETO