C’est une triste réalité que la famille du football béninois depuis 2010 traverse des crises à n’en point finir. Un constat amer qui hypothèque dangereusement l’avenir de ce sport et de tous les autres acteurs qui l’animent. C’est un secret de polichinelle que certains acteurs de ce football éprouvent du plaisir à entretenir ces crises successives pour un but dont ils ont seul le secret. Dans ce régime, Anjorin Moucharafou est appelé à la barre. En effet, le président du Comité exécutif consensuel et transitoire de la Fédération béninoise de football (Fbf) n’exclut pas de changer de veste quand cela l’arrange. Il est d’ailleurs coutumier du fait tant les actes qu’il pose démontrent combien, il constitue l’épine dans le pied de ceux qui nourrissent de nobles ambitions pour le sport roi, en l’occurrence le chef de l’Etat, Patrice Talon. Devant ce dernier au Palais de la présidence en décembre 2016, un protocole d’accord a été signé pour préserver la paix et entretenir la réconciliation dans le football. Mais cela reste un acte banal pour Anjorin Moucharafou. Sinon, comment comprendre que le président de la Fbf et ses soutiens puissent décider de mettre le feu aux poudres en faisant jouer un match dit de barrage entre deux clubs du championnat national de 2è division qui se dépassent au classement général, en vue de désigner le promu en Ligue 1 ? Une décision contraire à toutes règles du football, et qui défraie actuellement la chronique. Une décision qui est susceptible de plonger le football dans une nouvelle crise, d’autant que des camps se forment déjà de part et d’autre. Face à la presse ce mardi 27 mars 18 par exemple, Valère Glèlè, président d’honneur de Upi-Onm Fc -un des clubs concernés par la polémique-, n’exclut pas d’avoir recours au Tribunal arbitral du sport (Tas) dans ce dossier. Pendant ce temps, Anjorin Moucharafou est décidément résolu à ramer dans le seul sens de son intérêt, les élections (du 7 juillet prochain) étant en point de mire.
Derrick Cakpo