Soucieux d’améliorer ses performances, le fisc a lancé une guerre contre la fraude. La multiplication des procédures de redressement crée un branle-bas au sein des entreprises. Mais la tactique est payante.
Les redressements fiscaux adressés à l’ensemble des trois sociétés du célèbre homme d’affaires Sébastien Ajavon n’ont presque rien de particulier. En dehors du montant inédit de 155 milliards de F CFA (236 millions d’euros) dont il doit s’acquitter, les procédures déclenchées par le fisc sont devenues monnaie courante à Cotonou. « Il paraît que personne n’y échappe actuellement », confie Lucien, patron d’une PME de maintenance informatique qui a été redressée pour 8,5 millions de F CFA.
Même les grandes entreprises y passent. Fludor, fleuron de l’industrie agroalimentaire et du négoce de produits tropicaux (graine de coton, anacarde), est épinglé pour plus d’un milliard de F CFA. Le secteur privé n’est pas le seul concerné. Des entreprises publiques telles que la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et l’Office de radiodiffusion et de télévision (ORTB) ont déjà été invitées à solder leurs impayés aux impôts.
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