Les acteurs de l’arnaque via internet sont invités à aller se dénoncer, eux-mêmes, aux services de la Police républicaine. Cet appel a été lancé, le vendredi 29 mars dernier, par le directeur général de l’institution, Nazaire Hounnonkpè, lors de sa descente à Comé, dans le département du Mono, où il a tenu, en prélude à son activité, à se prononcer sur la traque aux cybercriminels dont les faits d’armes défraient la chronique.
« La traque aux présumés cybercriminels a commencé par le Littoral et beaucoup d’entre eux affluent vers les départements périphériques oubliant que la lutte est nationale. C’est pourquoi la fréquence des arrestations dans le Mono est impressionnante et tranche avec la tendance observée dans quelques autres départements du pays. Donc, ce n’est pas la peine, pour les présumés arnaqueurs, de continuer à courir. Quel que soit leur lieu de retranchement, ils seront, tôt ou tard, débusqués. Il vaut mieux pour eux de se livrer, de faire leur mea culpa et de renoncer à cette sale besogne de la cybercriminalité. Ensuite qu’ils se portent, dans le même élan, vers les services de la Police républicaine en vue de se constituer, spontanément, prisonniers. Puisque, dans le cas échéant, la justice pourra examiner avec bienveillance leur situation. Mais a contrario, s’ils courent et que l’on les rattrape, je crois que les efforts fournis à cet effet vont alourdir leurs peines. Le comble, pour eux, est que toutes les données qui sont effacées physiquement des ordinateurs et téléphones peuvent être reconstituées et extraites au besoin pour la manifestation de la vérité.
A tous, je lance un appel pour qu’ensemble, avec la Police républicaine, nous venions à bout du fléau de la cybercriminalité qui nous déshonore, au Bénin. Si on veut être riche on travaille, on travaille sérieusement. Mais si vous êtes riche spontanément et de façon passive, cette richesse ne va pas durer. J’invite la jeunesse à travailler au lieu de faire une mauvaise publicité à notre pays. C’est vrai que le Bénin est un pays de vodoun, mais ce vodoun, aux dires de ses adeptes, ne doit pas être utilisé pour nuire à la vie humaine. Cette dernière étant sacrée, personne n’a le droit, sous aucun prétexte, d’attenter à la vie de son prochain ».
Propos recueillis par Désiré C. VIGAN A/R Mono-Couffo