Le programme Technologies pour la transformation de l’agriculture en Afrique (Taat) initié par la Banque africaine de développement (Bad) pour lutter contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle entre dans sa phase active. Du 27 au 28 mars 2018 à Cotonou, le comité de pilotage a tenu sa première session sous la présidence du ministre béninois de l’Agriculture Gaston Dossouhoui. Cette rencontre qui marque le démarrage effectif du programme a été l’occasion pour les participants de faire le point de la stratégie à déployer pour la transformation de l’agriculture en Afrique. Selon le responsable de l’unité de coordination technique du Taat, Mpoko Bokanga, le Programme a été conçu pour booster la productivité agricole en utilisant les technologies qui existent et qui ont été prouvées mais qui n’arrivent pas dans les mains des producteurs.
« Nous voulons que les petits producteurs augmentent leur productivité. Sur le terrain où ils obtiennent 100 kg de produits, qu’ils puissent avoir 300 voire 400 pourquoi pas une tonne de produits à partir de la même surface », a-t-il déclaré à la cérémonie d’ouverture. Le Directeur général de l’Inrab, Patrice Dégbola, pour sa part, a salué la Bad qui s’est investie pour que ces technologies puissent être déployées d’une manière massive et atteindre des millions de producteurs. Il a fait remarquer que le Taat va intervenir à la fois au niveau du système national de recherche agricole, des Organisation non gouvernementales, de la direction qui s’occupe de la qualité des informations et des entreprises et du Ministère de l’agriculture l’élevage et de la pêche. Présent à l’ouverture des travaux, le ministre de l’Agriculture, Gaston Dossouhoui, a présenté l’Afrique comme le continent où sévit plus l’insécurité alimentaire avec plus de 32 millions d’enfants africains âgés de 5 ans qui souffrent d’une insuffisance pondérale.
Des actions méritent donc d’être pensées pour inverser la tendance et « le programme Taat fait partie de la nouvelle stratégie de la Bad pour la transformation de l’agriculture pour qu’elle contribue mieux entre autres à l’élimination de la pauvreté, de la faim, de la malnutrition et notamment à l’arrêt des importations des produits alimentaires qui peuvent être cultivés en Afrique », a-t-il soutenu. Pour rappel, l’exécution du programme Taat sera assurée par l’Institution internationale d’agriculture tropicale (Iita). Elle aura à travailler sur les chaînes de valeur de 15 cultures vivrières dont le maïs, le sorgho, le mil, la banane et le manioc.
SA