Axe 4 du pilier 3 du Programme d’actions du gouvernement (Pag), l’agriculture reste un secteur vital pour la croissance économique du Bénin. C’est pourquoi, de lourds investissements ont été consentis depuis l’avènement du gouvernement de la rupture afin d’assurer une autosuffisance alimentaire aux populations. Après deux ans de gestion, Gaston Dossouhoui, ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche fait le bilan qui augure de bonnes perspectives pour le développement économique du Bénin.
Faire du secteur agricole le principal levier de développement économique, de création de richesse et d’emploi. Telle est la vision du gouvernement du président Patrice Talon depuis le 6 avril 2016. Deux ans après, d’énormes investissements sont en train d’être faits pour une agriculture de grande envergure. Dans un entretien, le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche a fait le bilan, ce qui laisse entrevoir un avenir radieux pour le Bénin. Pour Gaston Dossouhoui, l’agriculture béninoise est en pleine forme grâce au leadership éclairé du chef de l’Etat, le président Patrice Talon. Pilier 3 de l’axe 4 du Pag, le gouvernement du Bénin a fait l’option de mettre en place un nouveau dispositif d’administration du secteur agricole et d’accompagnement des acteurs des différentes filières. Ainsi, 7 pôles de développement agricole (Pda) ont été créés dont chacun administré par une Agence territoriale de développement agricole (Atda) pour la promotion des filières prioritaires par pôle. Dans la même veine, 12 directions départementales de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche ont été créées pour assurer le contrôle de l’application des réglementations et normes. Des préalables qui ont permis au gouvernement du Nouveau départ de révéler le Bénin à travers ce secteur vital pour le développement.
Deux ans, et déjà des prouesses
« Le coton est une culture locomotive. Par conséquent, il a bénéficié des innovations techniques, fruit d’une meilleure responsabilisation des acteurs par le gouvernement ». Ainsi s’est exprimé le ministre Gaston Dossouhoui pour justifier les efforts faits par le gouvernement de la rupture pour l’essor d’une filière qui a battu de l’aile par le passé. Selon le patron de l’agriculture, la production cotonnière de l’année en cours a battu tous les records et fera augmenter le taux de croissance économique du Bénin. Au coton, il faut ajouter les autres filières que sont le cajou, le karité, l’ananas, le manioc, le riz qui sont en pleine mutation pour affoler les compteurs de productivité. Pour le cajou, il est mis en place un package pour faire passer la production du simple au double avec déjà une prouesse de 110 à 120 mille tonnes. Les prévisions de l’année 2018 avoisinent 132 mille tonnes dont la transformation sera faite sur place afin d’impacter plus de 150 ménages en terme de création d’emploi car, l’objectif, c’est de transformer désormais plus de 50% de la production contre 17% les années antérieures. Pour ce qui est de l’ananas, le Bénin dispose des meilleures terres au monde, notamment le plateau d’Allada. « Pain de sucre, le label Bénin ». Pour le ministre, cette variété d’ananas est très prisée mais les Béninois eux-mêmes ignorent la qualité du produit. L’essentiel pour le moment, c’est de faire passer la production de 300 à 600 mille tonnes l’an avec les techniques désormais mises en place. L’objectif à terme, c’est d’assurer aux Béninois l’autosuffisance alimentaire. Les produits vivriers tels que le maïs, le riz et le manioc seront produits en quantité industrielle les années à venir. Des infrastructures ont été aménagées ; des magasins de stockage ont été construits. Il est d’ailleurs prévu un aménagement de la vallée de l’Ouémé pour un investissement de 37 milliards de francs Cfa sur une superficie de 112 mille hectares. Il en est de même pour l’élevage et la pêche qui ont connu aussi des réformes pour une sécurité alimentaire garantie, gage d’un développement économique du Bénin. En deux ans, d’énormes efforts ont été faits, ce qui augure de bonnes perspectives pour la suite. « Il faut permettre au Béninois de réaliser le V positif en consommant local », a-t-il conclu.