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Réformes dans le secteur éducatif: Des actions hardies pour relever la qualité
Publié le vendredi 6 avril 2018  |  La Nation
Les
© 24 heures au Bénin par DR
Les étudiants et élèves l’école normale supérieure de Porto-Novo sensibilisés sur les méfaits de l’utilisation abusive des armes




A l’avènement du régime de la Rupture et du Nouveau départ, le secteur éducatif, comme tout autre secteur de la vie nationale, a fait l’objet de réformes. Chaque sous-secteur a eu sa dose de mesures durant ces deux ans de gouvernance Talon.

Pour redorer le blason de l’école béninoise dans tous les sous-secteurs, certaines mesures ont été prises. Parlant des réformes, Marie-Odile Attanasso indique que des défis doivent être relevés dans le secteur éducatif pour atteindre la qualité. Elle est à rechercher non seulement au niveau des élèves mais aussi au niveau des enseignants.
Fondamentalement, au niveau de l’enseignement supérieur, le constat est l’existence d’une pléthore d’instituts et d’établissements privés d’enseignement supérieur. « On dénombre près de 150 universités privées dont à peine 50 disposent d’agrément », signale la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Ces universités et établissements privés, ajoutera Marie-Odile Attanasso, disposent chacun de son programme de formation et délivrent les diplômes selon leur bon vouloir. Ce qui a abouti au resserrement de la carte universitaire. Pour formaliser cette volonté, le Conseil des ministres du 27 juillet 2016 a décidé de la réorganisation de la carte universitaire du Bénin autour de quatre grandes universités publiques. Ainsi, leur nombre est passé de sept à quatre. Deux universités plurithématiques à savoir Abomey-Calavi et
Parakou et deux universités thématiques, l’Université polytechnique d’Abomey et l’Université des Sciences agronomiques de Porto-Novo. A ces universités sont rattachées des centres universitaires. Selon Marie-Odile Attanasso, cette réorganisation encore appelée « resserrement de la carte universitaire »devrait permettre l’utilisation rationnelle et efficiente des ressources humaines. Car, explique-t-elle, l’installation des anciennes universités publiques ne répond pas aux normes en matière d’infrastructures, d’équipement ni en termes de personnel enseignant.

Assainir le secteur privé de l’enseignement supérieur

Le secteur privé de cet ordre d’enseignement a commencé à enregistrer aussi son paquet de réformes. Il est question d’assainir le secteur. Cette action passe déjà par la réduction du nombre des universités privées en procédant à la fermeture de celles qui ne sont pas aux normes. En outre, pour régler le problème de la diversité des programmes enseignés aux étudiants d’une même promotion dans différents établissements supérieurs privés, le gouvernement de la Rupture a préconisé l’homologation des programmes et la fin de la co-signature des diplômes. Ce qui a débouché en 2017 sur l’organisation des examens nationaux de licences et de master pour les étudiants des universités privées. Des dispositions sont en cours pour aller à la suppression du Brevet de technicien supérieur(Bts) pour se conformer aux exigences du système Lmd où nulle part le Bts n’apparaît.
Les étudiants du public bénéficiaires de bourses reçoivent leurs allocations par virement bancaire, depuis l’avènement de la Rupture. On ne saurait omettre l’amélioration du mode de sélection des bacheliers pour l’accès en première année dans les établissements de formation professionnelle des Universités Nationales du Bénin. Depuis l’année 2007, en lieu et place des concours précédemment organisés, la sélection des bacheliers pour l’accès en première année dans les établissements de formation professionnelle des universités nationales du Bénin se fait autrement. Cette réforme consiste àrecueillir auprès de tous les candidats au Baccalauréat, avant la validation de leur candidature à l’examen, trois choix par ordre de préférence des filières dans lesquelles ils souhaiteraient poursuivre leurs études universitaires. Ensuite, suivra la publication des résultats de l’examen du Baccalauréat avec précision du classement par ordre de mérite des lauréats dans les trois filières universitaires de formation professionnelle qu’ils ont choisies.
Toujours concernant les bourses et secours universitaires, un changement de paradigme est intervenu et a fait monter la tension au sein de la communauté estudiantine. En effet, la bourse ne s’obtient plus avec 11,51 de moyenne dans les facultés classiques quand l’étudiant passe d’une classe à une autre.Elles sont désormais octroyées pour les trois ans de la licence. L’étudiant qui entre en première année avec une bourse la perdra s’il échoue mais la reprendrait l’année qui suit, s’il réussit, indique le ministre Marie-Odile Attanasso.
Par rapport à la collaboration entre le gouvernement et les organisations estudiantines du secteur public, l’Etat ne reconnaît désormais qu’un seul interlocuteur ; lequel doit être représentatif à 30 % au niveau du rectorat et à 40% au niveau national. Les élections au niveau des organisations d’étudiants auront lieu tous les trois ans désormais.

La rupture dans l’enseignement secondaire

L’une des grandes réformes que la Rupture a engagées au niveau de l’enseignement secondaire concerne le passage du premier cycle au second cycle. Pour accéder à la classe de Seconde, les élèves doivent remplir deux conditions simultanément: l’obtention du Brevet d’études du premier cycle (Bepc) et l’obtention d’au moins 10/20 de moyenne. Ce qui suppose que ceux qui satisfont l’une seulement des deux conditions ne sont plus autorisés à faire la Seconde. Cette double exigence de la moyenne de classe et du Bepc vise, selon l’ancien ministre des Enseignements secondaire et technique et de la formation professionnelle, Lucien Kokou, à améliorer la qualité de la formation des cadres de demain et surtout de créer les conditions pour l’excellence en milieu scolaire.
De même, l’enseignement secondaire a enregistré en janvier, une réforme règlementant l’usage de téléphone portable dans les collèges et lycées. Ainsi, par la note circulaire n°001/MESTFP/DC/SGM/SA du 03 janvier 2018, le ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle, le professeur Mahougnon Kakpo a formellement interdit l’usage du téléphone portable aux heures de travail aux enseignants. « Autant l’enseignant est le premier modèle de l’enfant, autant l’utilisation du téléphone portable dans ces conditions porte gravement préjudice à la gestion du temps de travail effectif au profit des différents acteurs du système, ce qui, par ricochet, constitue un élément de contre-performance », signale-t-il.
« Tout enseignant ou tout élève qui serait surpris en pleine utilisation d’un téléphone portable dans nos établissements scolaires, de même que tout enseignant qui ferait usage d’un téléphone portable à ses heures de cours, subirait les sanctions administratives conformément aux dispositions en vigueur », avertit le ministre.
Par ailleurs, il a recommandé aux enseignants de respecter les normes vestimentaires prescrites en matière de morale professionnelle et de législation scolaire.
A ces deux réformes, il faudra ajouter celle concernant l’utilisation des vacataires. Aussi bien leur recrutement que le mode de paiement de leurs rémunérations ont connu des réformes.

Primaire : les cantines scolaires pour réduire le taux d’abandon

Au niveau de l’enseignement primaire, la réforme s’est intéressée à la réduction du taux d’abandon. Pour ce faire, le gouvernement a trouvé comme solution de rehausser le taux de couverture des cantines scolaires au Bénin. De l’ordre de 30% jusqu’à la fin de l’année scolaire 2015-2016, le gouvernement Talon a pris des mesures pour l’augmenter à 51%.Grâce à cette mesure, plus de 351109 écoliers des douze départements, de 1574 écoles primaires publiques ont bénéficié des repas servis par les cantines scolaires gouvernementales installées par le Programme alimentaire mondial qui accompagne le gouvernement dans ce projet. Cette réforme coûte pour le gouvernement la somme de 27,2 milliards de francs Cfa pour la période 2017-2021. En termes de critères dont dépend la création d’écoles à cantine, il faut noter que l’école doit être dans une zone reculée et difficile d’accès. De plus, elle doit avoir un faible effectif d’apprenants, pour pouvoir encourager les écoliers à venir au cours, a expliqué Salimane Karimou, ministre des Enseignements maternel et primaire.
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