Le Front pour le sursaut patriotique conclut à la faillite du pouvoir de Talon. Porto-Novo, Abomey, Parakou, Kandi, Malanville, Djougou, Natitingou, Cotonou, Calavi, Allada, Ouidah, Comé, Bopa, Lokossa, Aplahoué, sont en autres villes ayant abrité les conférences bilan organisées par le Front. Cette série de conférences fait suite l’Assemblée générale ayant réuni les différentes composantes de la société, pour faire le bilan de la gouvernance des deux ans de Patrice Talon. Il se dégage à en croire les propos du porte-parole du Fsp, Jean Kokou Zounon que le peuple béninois manifeste son rejet du pouvoir de la ruse et de la rage et sa détermination à en finir. Ce rejet se justifierait à l’en croire, par la faim et la misère généralisées pour le peuple pendant que la caste au sommet de l’Etat s’octroie des salaires, avantages et des privilèges ; le désespoir accru de la jeunesse dont on ferme encore plus hermétiquement les portes de l’école et de l’Université avec des décrets scélérats, et le chômage toujours endémique ; la destruction ou l’accaparement sans dédommagement équitable des habitations, domaines et parcelles des populations (Glo-djigbé, déguerpissements, projets de contournement de Cotonou et autres, etc.) ; les violations des libertés constitutionnelles de réunion, de manifestation, du droit de grève ; le bâillonnement de la presse avec la suppression de nombreux médias d’opposition, l’acharnement quotidien contre ceux qui résistent ; le droit à la libre information dénié au peuple ; le retour des poursuites et détentions politiques contre les opposants que l’on couvre de prétexte de lutte contre la corruption, dont notamment Laurent Mètongnon ; l’aggravation de la corruption au sommet de l’Etat par le biais des contrats opaques de gré à gré ; la casse des petits vendeurs et artisans par les déguerpissements sauvages sans alternative ; la liquidation sauvage des entreprises publiques et le licenciement de milliers de travailleurs ; l’acharnement contre les entrepreneurs nationaux concurrents de l’homme d’affaires Talon ; l’accaparement vorace et arrogant des biens et ressources du pays (Port, Pvi, aéroport, coton, acajou, énergie, etc.) dans tous les secteurs par Talon et son clan. La population dénonce également l’aggravation de la ruine de l’Ecole et du système de santé ; la vassalisation de la Haac, de l’Assemblée nationale, des attaques contre l’indépendance de la Justice le mépris et des violations constantes des décisions de la Cour Constitutionnelle actuelle ; des attaques pour la déstabiliser et l’annonce ouverte d’une Cour vassale à l’issue du renouvellement des membres dans quelques mois ; la dépendance accrue du pays vis-à-vis des monopoles étrangers à qui le pouvoir de Talon confie ouvertement, dans l’opacité la plus totale, le Port, l’Aéroport, les hôpitaux, les manœuvres de préparations des élections frauduleuses et truquées, le refus de l’installation du Cos-lépi ainsi que les projets de révision du système partisan et du code électoral ; le mépris du Chef de l’Etat face à l’alerte du peuple, des travailleurs et la jeunesse en lutte, les dignitaires des confessions religieuses, le parjure et la haute trahison par le Chef de l’Etat... Le Fsp adresse ses vises félicitations à tous les travailleurs, artisans, paysans, jeunes, étudiants et élèves qui sont au combat, appelle à la multiplication, à la diversification des luttes pour mettre fin à la gouvernance de « dictature autocratique, de pillage, de famine » et pour la tenue des Etats généraux du peuple en vue d’un gouvernement patriotique et de probité.
Th. A.