La vente illicite des produits phytosanitaires et vétérinaires est interdite au Bénin. Sous huitaine, il sera procédé au recensement des différents acteurs de ce commerce sur toute l’étendue du territoire national. Cette instruction a été donnée, vendredi 6 avril dernier à Parakou, par le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Gaston Dossouhoui, au cours d’une séance de sensibilisation.
Après les faux médicaments, le gouvernement s’apprête à engager la lutte contre les produits phytosanitaires et vétérinaires non autorisés. Ce sont des pesticides qui circulent librement sur les marchés et vendus comme des marchandises ordinaires. Ce n’est pas dans ces conditions qu’ils devraient être mis à la disposition des producteurs. Ainsi, avant d’enclencher la lutte, le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Gaston Dossouhoui, a organisé, vendredi 6 avril dernier à Parakou, une séance de sensibilisation avec les directeurs des structures sous tutelle dans le septentrion, les responsables de la Douane et de la Police républicaine dans le Borgou. Il avait à ses côtés le préfet du Borgou, Djibril Mama Cissé.
Le ministre a attiré l’attention sur le caractère dangereux des produits phytosanitaires et vétérinaires, puis le caractère illégal de leur commerce. Selon lui, la nécessité d’opérer un contrôle systématique sur tout le territoire s’impose.
En effet, les produits phytosanitaires et vétérinaires sont réglementés par une loi qui définit les conditions dans lesquelles ils doivent être importés, homologués, conditionnés et distribués. «Un produit phytosanitaire ne doit jamais se retrouver sur les étalages dans les marchés », a insisté Gaston Dossouhoui. « Ce commerce est illicite. La vente de ces produits obéit à certaines normes et les agents de contrôle phytosanitaire de la région doivent connaître nommément, ceux qui sont capables de les distribuer et en ont reçu l’autorisation », a-t-il poursuivi. « Dans certaines localités, ils cohabitent avec les cartons de biscuits et de bonbons. On s’en va jusqu’à les utiliser pour traiter les produits vivriers récoltés et les cossettes d’ignames. Il y a beaucoup de morts lentes et silencieuses des populations », a averti le ministre.
Aussi, pour ne plus avoir à courir ces risques, il a appelé les acteurs du secteur à travailler en parfaite intelligence. Selon Gaston Dossouhoui, la douane ne peut pas autoriser un commerçant à faire passer ces produits sans l’avis technique des agents de contrôle phytosanitaire. Des efforts ont été faits afin que ces derniers soient présents aux différentes portes d’entrées régulières du pays. « Le corps de contrôle, qu’il s’agisse de la Police républicaine ou de la Douane, a des démembrements dans toutes les communes et villages. Il peut nous donner la liste de ceux qui distribuent ces produits. C’est à faire sous huitaine », a instruit le ministre. Chaque directeur départemental de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche a reçu pour mission de transmettre cette liste à son préfet.
Les responsables de la Douane et la Police républicaine dans le Borgou ont promis de jouer leur partition. « Les instructions seront données à nos éléments installés au niveau des différents postes frontaliers », a rassuré le directeur départemental des Douanes du Borgou et de l’Alibori, Charlemagne Binazon. Par la suite, les textes législatifs et réglementaires relatifs aux produits phytosanitaires et engrais au Bénin leur ont été remis pour la réussite de l’opération sur le terrain.