La Commission électorale nationale autonome (Céna) perd un de ses cinq membres. Il s’agit de Moïse Bossou qui a tiré sa révérence, dans la soirée de ce samedi 7 avril, au Centre national hospitalier universitaire Hubert Koutoukou Maga de Cotonou où il était hospitalisé depuis quelques semaines. Il s’en est allé à l’âge de 74 ans. Moïse Bossou faisait partie des cinq personnalités désignées par l’Assemblée nationale, le 20 mai 2014, pour constituer cette institution chargée d’organiser les élections au Bénin que le législateur a voulue désormais permanente pour un mandat de sept ans. C’est dire que le décès de Moïse Bossou ouvre une nouvelle bataille à l’Assemblée nationale qui aura à pourvoir très bientôt le poste vacant.
Il faut rappeler que, conformément aux dispositions du code électoral, Moïse Bossou a été désigné au même titre qu’Emmanuel Tiando, actuel président de la Céna, comme étant les deux personnalités de la majorité parlementaire sous le régime passé pour siéger au sein de cette première mandature de cette institution. Les deux personnalités de la minorité parlementaire désignées sont Basile Fassinou et Freddy Houngbédji. La cinquième personnalité retenue est Geneviève Boco Nadjo, actuelle vice-présidente de la Céna et représentante de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab). Le remplaçant de l’ancien enseignant de droit public précisément constitutionnel à la Faculté de droit et de sciences politiques (Fadesp) de l’Université d’Abomey-Calavi aura à poursuivre le reste du mandat de la Céna qui s’achève en 2021. Avant la Céna où il occupait le poste de chargé de la Formation, Moïse Bossou a été membre de la quatrième mandature de la Haute autorité de l’audiovisuel de la communication (2009-2014) et un ancien militant ou sympathisant du Parti du renouveau démocratique (Prd) de Me Adrien Houngbédji.