Que de fausses rumeurs. Du moins, presque. Parce qu’en vérité, au nombre des allégations qui sont distillées de part et d’autre sur les réseaux sociaux, la seule vraie et unique information reste un fait : l’augmentation du prix du ciment qui, de 61 880 000 F Cfa (prix à l’usine) est passé, depuis environ une semaine, à 73 780 000 F Cfa à la Nouvelle cimenterie du Bénin (Nocibe). Une augmentation que, très tôt, certains ont lié à un redressement fiscal que connaît la Nocibe. Laquelle firme aurait même été sommée de fermer. Eh bien, Whatsapp, Facebook, etc, ont vendu du vent. Votre quotidien a, en effet, mené une enquête à propos. De source très crédible, la Nocibe, n’a, du moins jusqu’hier mardi 10 avril 2018, reçu aucune notification de redressement de la part du service des impôts. Subséquemment, la sommation de cessation d’activités ne serait que le fruit de l’imagination de petites gens.
L’augmentation, de quoi il retourne…
L’augmentation du prix du ciment Nocibe est liée «à la production». En effet, pour le chauffage, la Nocibe dispose de deux alternatives : le charbon et les hydrocarbures. Avant l’augmentation, c’est le charbon qui était utilisé. Seulement, la commande de la matière (à l’extérieur) depuis un moment connaît un blocage. La livraison se fait toujours désirer. Et puisque l’usine doit continuer par produire, l’option des hydrocarbures qui revient plus chère que celle du charbon s’est imposée. Ceci, du coup, a entraîné la hausse du prix du ciment de la Nocibe. En d’autres termes, La société à Latfallah, l’usine «la plus moderne, la seule entreprise à produire du Cpj 45 au Bénin et ne disposant d’aucun dépôt sur le territoire national» se porte bien. La baisse du prix reste subordonnée à l’arrivée du charbon.
Cyrience KOUGNANDE
Fixation anarchique du prix du ciment…
Qu’ont les sociétés de vente de ciment au Bénin? Ce qui se passe au nez et à la barbe de Patrice Talon n’a d’autre nom. C’est du désordre pur, simple, et bien orchestré. Au nom de quelle économie libérale, au nom de quelle concurrence, les quatre sociétés de vente de ciment au Bénin se jouent de la bourse du consommateur? C’est un fait. Sous nos cieux, le prix de la tonne du ciment change au rythme des humeurs, et du bon vouloir des promoteurs. 66 000 F Cfa, 68 000, 70 000, 75 000, 78 000, 80 000, etc, et c’est une saignée. D’une ville à une autre, d’un dépôt à un autre qu’on soit dans la même ville, le même ciment change de prix. Une véritable anarchie dénudée de scrupule. Sans crier gare, on met le consommateur devant la décision. La Scb Lafarge, Scb le Bouclier, Cim Bénin, Nocibe doivent savoir raison garder même en face d’un Ministère du commerce visiblement aphone. En tout cas, quand Talon décidera de remettre la commercialisation du ciment uniquement à un tiers, ne venez pas vous plaindre. Le Bénin ne saurait être une pétaudière. La Rupture doit arrêter «maintenant et tout de suite» la maldonne.
CK