Deux ans de gestion et déjà beaucoup de prouesses à l’actif du gouvernement de la rupture. Lors de l’émission le « Grand débat » sur la télévision hier, un bilan a été fait avec des perspectives pour un Bénin qui sera révélé au monde.
Poser les bases et assurer un développement durable pour un Bénin où il fera bon vivre pour tous dans les années à venir. Tel est le credo du gouvernement du Nouveau départ depuis avril 2016. Le bilan deux ans après, est satisfaisant et augure d’un lendemain meilleur pour une nation en quête de notoriété. Dans l’émission le « Grand débat » de la télévision nationale les invités ont fait l’état des lieux, les prouesses réalisées et les perspectives pour un Bénin prospère. « Avant, nous marchons sur la tête pour ce qui est de la promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption au Bénin », a déclaré Martin Assogba, président de l’Ong Alcrer, représentant la société civile. Le décor ainsi planté, les panelistes vont donner leurs avis sur le mode de gouvernance du Nouveau départ. Pour cet ardent défenseur de la lutte contre l’impunité, le président Talon est en train de réaliser des prouesses formidables. Il a par ailleurs mis l’accent sur les indicateurs de performance qui aboutiront dans les années à venir à des résultats probants afin d’amorcer réellement le développement du Bénin. « L’économie béninoise est en train d’avoir de la visibilité. Le gouvernement veut obtenir des résultats durables », a renchéri Clotaire Olihide, président d’un mouvement politique soutenant le pouvoir. Se fondant sur les agrégats économiques, Me Paulin Akponna démontre que les signaux étaient au rouge à l’avènement du gouvernement de la rupture. Pour l’Expert-comptable, le déficit budgétaire dont a hérité le chef de l’Etat avec des dépassements des dépenses et des dettes ne lui permettent pas d’amorcer la réelle révolution économique. « Le président Talon a hérité d’une situation macro-économique désastreuse », a-t-il martelé. Il n’a pas manqué de montrer que de 2,5 en 2015 le taux de croissance va atteindre 6,1 en 2018. Cette augmentation est due à la rigueur dans la gestion. « Sous ce régime, les fonds publics sont gérés avec beaucoup de rigueur et de transparence », a-t-il ajouté.
Une gouvernance durable malgré tout
Dans son exposé, Orden Alladatin, député de la majorité au pouvoir, a fait savoir que la gestion Talon est une gestion planifiée dans la durée. Il n’y a plus de place pour l’improvisation. Pour le député, les résultats obtenus en si peu de temps malgré les études qui coûtent chères et qui demandent du temps sont meilleurs et dénotent de la rigueur et de la bonne vision du Chef de l’Etat. « Nous avons besoin de capitaux afin d’assurer un mieux-être à nos enfants dans 10-20 ans. Nous voulons que les populations aient de l’eau potable, de l’énergie électrique, des routes, etc », a-t-il souligné. Une assertion que ne partage pas forcément son collègue Noureni Atchadé qui estime que tous les gouvernements ont toujours fait des réformes. Selon le député de l’opposition, des lois seraient votées contre le peuple, notamment celles sur l’embauche et les collaborateurs extérieurs. Il n’a pas occulté le sujet relatif au déficit budgétaire qui aurait atteint son point culminant en 2017. « En 10 ans, le gouvernement Yayi a recouru 4 fois aux emprunts obligataires contre 11 fois en 2 ans pour le gouvernement de la rupture avec des dettes chères pour le pays allant de 7 à 8% », s’est-il indigné. Toutefois, il a salué l’effort du chef par rapport au découpage territoriale avec la nomination des 12 préfets. Pour ce qui concerne la lutte contre la corruption, Noureni Atchadé aurait souhaité que cela ne soit pas sélective et politique.
Ambroise ZINSOU