Elève en classe de 1ère A2 au Cours secondaire‘’les élus’’, Osnelle Hounkonnou, très effacée sur le plan comportemental, est l’hôte du quotidien Matin Libre pour ce numéro de la rubrique «Président d’un jour». Elle dévoile ses ambitions pour son pays à travers cette interview.
Matin Libre :Bonjour madame la présidente. Vous recevez ce jour, l’équipe du quotidien Matin Libre. Et si d’entrée vous révélez à votre peuple vos ambitions. Comment va le Bénin ?
Osnelle Hounkonnou : Le Bénin va très mal. Il se porte dans des conditions misérables car l’économie est très mal gérée parce que les précédents dirigeants ne visaient que leurs poches et oublient le pays.
Madame la présidente, que pensez-vous du système éducatif au Bénin?
L’éducation commence à la maison. Malheureusement, les parents ont péché sur ce plan de nos jours.Nos enfants sont très mal éduqués. Voyons par exemple les jeunes filles, la plupart d’elles, au lieu de prendre au sérieux leurs études, passent leur temps à faire du n’importe quoi. Regardez le taux de réussite que donnent nos examens.
Mais puisque vous êtes là aujourd’hui, que comptez-vous faire ?
Je compte sensibiliser les acteurs de l’éducation pour qu’ilsamènent les enfants à travailler afin que les résultats soient meilleurs et, faire mon possible pour un Bénin meilleur.
Le manque d’emploi des jeunes, parlons-en madame la présidente !
Bon, sur ce plan,le taux de chômage est vraiment très élevé car les jeunes ne trouvent plus d’emploi et, au même moment, certains fuient le travail et vont se réfugier dans des villages et beaucoup, à la recherche du gain facile, désertent les campagnes au détriment des villes qui sont peuplées déjà. Il va falloir créer des emplois, c’est-à-dire encourager les initiatives privées.
Madame la présidente, le secteur de l’énergie électrique au Bénin va toujours mal. Vous n’aviez donc pas eu la bonne formule ?
Eh bien, c’estparce que avec le pays qui nous fournit d’énergie, il y avait pas bon accord avec le Bénin. Tout cela est corrigé. Vous aviez subi le pire il y a quelques années. Je pense qu’il faut déjà saluer ce qui est fait car les Béninois ne vont pas dire qu’il n’y a amélioration dans le domaine.
Santé à présent madame la présidente. Avec le régime précédent, nous avons assisté à la gratuité de la césarienne et au régime d’assurance maladie universelle (Ramu). Comment appréciez-vous ces mesures et puisque vous êtes là aujourd’hui, quelle est la politique que vous avez mise en œuvre pour marquer votre mandat dans ce secteur ?
Je pense que les mesures sont très bien appliquées. Elles ont été bonnes. Aujourd’hui, je compte maintenir la structure précédente.
Pourquoi la réforme du système partisan ?
Cela s’est imposé comme en 1990 avec l’arrivée de la démocratie. Les partis politiques sont nombreux et subsistent difficilement. La pluralité constatée au niveau des partis politiques au Bénin fût une expérience. La fusion de ceux-ci sera une autre.
Le Ravip, vous vous êtes inscrite déjà ? Que corrigera-t-il ?
Non, je ne l’ai pas encore fait. Il sera comme une carte nationale d’identité. Il permettra de circuler librement dans le pays. L’importance de la mise en œuvre du Ravip est grande. Il diffère énormément des autres cartes car il sera presque substitué à la carte d’identité nationale.
Pourquoi tant de Dg en prison ? Est-ce une manière pour lutter contre la corruption ?
Eh bien, c’est parce qu’ilsdétournentl’argent du peuple pour leurs propres intérêts et non pour servir la nation.
Votre mot de fin ?
Evitons la corruption, sinon, notre pays n’évoluera jamais.
Propos recueillis par Kola Paqui