Le samedi 14 avril dernier, s’est tenue à Lomé au Togo, la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etat de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Etait présent à ce sommet extraordinaire qui s’est penché sur la crise politique et institutionnelle en cours en Guinée-Bissau, le Président béninois, Patrice Talon. A l’issue de leur conclave, les chefs d’Etat ont entériné la nouvelle feuille de sortie de crise. En plus de la nomination d’un nouveau premier ministre de consensus, des élections législatives ont été programmées pour novembre prochain. Ainsi, après plusieurs mois de crise, l’espoir est désormais de mise avec ces résolutions prises ce 14 avril à Lomé au Togo par les chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao. Les chefs d’Etat qui se sont réunis à huis clos, ont encouragé les différents acteurs à poursuivre le dialogue pour la stabilité du pays.
Dans le communiqué final ayant sanctionné ce sommet, les chefs d’Etat se sont félicités des démarches entreprises par le président José Mario Vaz, pour un retour de la paix dans son pays. Ce dernier a d’ailleurs fait part de sa décision de nommer comme premier ministre de consensus, Aristides Gomes. Une décision qui sera entérinée ce jour lundi 17 avril par décret présidentiel. Le président Vaz a également informé ses pairs de la programmation des élections législatives pour le 18 novembre prochain. Afin de s’assurer de la mise en œuvre effective de ces mesures, la conférence des chefs d’Etat a mis en place un comité de suivi, composé du président guinéen, Alpha Condé, de son homologue togolais ainsi que du président de la commission de la Cedeao.
Pour se rendre à ce sommet, le Président Patrice Talon a pris par la voie terrestre la veille. Cela n’étonne pas car, le chantre de la rupture est caractérisé par une simplicité et une sobriété inouïes. Ce geste simple mais qui fait économiser des millions au pays, a été fortement salué par le peuple béninois. La preuve, à la frontière de Hillacondji, les populations ont formé des haies pour lui témoigner leur reconnaissance. Car, malgré la situation économique du pays, il aurait pu se rendre à ce sommet par un avion spécialement affrété ou par hélicoptère, mais il a préféré être solidaire de son peuple. Il confirme ainsi l’adage selon lequel l’humilité est la marque des grands hommes.
Richard AKOTCHAYE