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Animation de la vie publique : Djeffa, capitale politique de l’opposition
Publié le mardi 17 avril 2018  |  Matin libre
Boni
© Autre presse par DR
Boni Yayi, Sébastien Ajavon et Nicéphore Soglo




Le week-end écoulé, les membres de l’opposition se sont réunis une fois encore Chez Sébastien Ajavon à Djeffa. En moins d’un mois, c’est la deuxième fois que l’ancien Centre international de formation Ajavon Sébastien (Cifas) accueille un évènement aussi important. Sans doute, Djeffa est-il devenu la capitale politique de l’opposition.

L’ex-Cifas a fait long feu. Mais il devient par la force des choses la capitale politique de l’opposition. Après le 24 mars 2018, date de la création de l’Union sociale libérale (Usl), le parti de Sébastien Ajavon, ce même espace a abrité le samedi dernier, la rencontre de certaines personnalités présentées comme les initiateurs d’une coalition pour la défense de la démocratie au Bénin. Les anciens présidents Nicéphore Soglo, Yayi Boni, l’homme d’affaires Sébastien Ajavon, l’ancien Médiateur de la République, Albert Tévoédjrè et plusieurs figures de l’opposition se sont concertés à Djeffa et ont fait une déclaration grave sur l’état de la démocratie au Bénin (Lire Matin Libre du lundi 16 avril 2018). Comme on peut le constater, Djeffa s’est transformé en un centre déterminant de discussions sur la vie sociopolitique. Et ce, à cause des erreurs commises par le régime de la Rupture. En effet, c’est suite à l’interdiction d’organiser leurs premières manifestations publiques au stade Général Mathieu Kérékou que les responsables de l’Usl ont fait recours au stade de Djeffa. Et comme l’ex-Cifas offre encore plus de sécurité, les leaders de l’opposition qui craignaient toujours les intimidations du régime de la Rupture, ont décidé d’y rester le week-end écoulé. Seulement, ce faisant, le régime de la Rupture est sevré de mannes financières importantes. L’Etat ne bénéficie plus des droits d’accès aux infrastructures publiques qu’auraient chèrement payés Ajavon et ses associés. C’est dire que toutes les manifestations de ladite coalition auront lieu à Djeffa. Une éventualité qui compliquera aussi la tâche aux services spéciaux du gouvernement. Ils devraient désormais rivaliser davantage d’ingéniosité avant d’infiltrer ce groupe d’opposants lors de ses prochaines rencontres. Les entrées de l’ex-Cifas étant contrôlées et filtrées.

L’opposition de plus en plus renforcée…

La réunion du samedi dernier montre indubitablement que l’opposition s’organise face au régime de la Rupture. Patrice Talon a donc réussi à unir à travers sa gouvernance, des personnages que tout opposait. Il faut rappeler qu’Albert Tévoédjrè et Yayi Boni étaient en froid depuis plusieurs mois. Sébastien Ajavon et Yayi Boni avaient des différents. Le premier avait eu quelques ennuis judiciaires sous le régime du second. Nicéphore Soglo et Yayi Boni n’étaient pas les meilleurs amis du monde. Et Albert Tévoédjrè a été ‟le tombeur” de Nicéphore Soglo en 1996. Même le Parti communiste du Bénin (Pcb) qui n’a logiquement aucune accointance avec ces personnalités, a rejoint les capitalistes. L’opposition s’organise. Il n’y a point de doute. La coalition n’est qu’à ses débuts et devrait prendre toute sa place dans l’espace politique national. Elle pourrait bien se retrouver régulièrement pour des décisions audacieuses tant la Rupture est déterminée à détruire les acquis démocratiques. Et Djeffa, la capitale de l’opposition grouillera certainement encore de monde les prochains jours pour obliger Talon et ses collaborateurs à corriger leur politique antisociale.

Mike MAHOUNA
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