Des défis énormes pour le développement du Bénin. Mais déjà, en deux ans sous la ‘‘Rupture’’, l’autonomie et la disponibilité énergétiques sont une grosse satisfaction. Plus de délestages intempestifs. Moins d’inquiétude des populations pour leurs activités économiques. Des accords, pour davantage de financement de la production d’énergie, de toute nature, et aussi des efforts, pour tirer le maximum des actifs d’un secteur jadis moribond. En un mot, avec le chantre du Nouveau départ aux commandes, ça roule à plein gaz pour rattraper un retard préjudiciable à l’économie nationale.
D’abord, du quitus du parlement au gouvernement en vue de lui permettre de viser plus loin, parlons-en. Vendredi, les députés ont autorisé la ratification de deux accords internationaux. Le premier portant code Bénino-togolais de l’électricité amendée. Le second visant l’accord-cadre dans la dynamique de la création de l’Alliance solaire internationale (Asi). Finalité de ces formalités juridico-diplomatiques, permettre aux investisseurs privés de passer outre l’ancien accord qui lie le Bénin et le Togo et qui donne le monopole énergétique à la Ceb.
Ensuite, l’espoir que le pire est derrière nous, se dessine à travers le MCA 2, consacré à l’énergie, de profondes réformes à la Sbee, l’apport des Partenaires techniques et financiers et la modernisation promise des équipements de la centrale thermique de Maria-Gléta. Enfin, avec tout ça, si le Bénin n’y est pas totalement encore, il n’est plus très loin de définitivement gagner le pari de l’énergie disponible à plein temps et à moindre coût.
Tout au moins, le fantôme ‘‘délestage’’ jugulé, personne ne le contestera. En vérité, sur le plan énergétique, tous les Béninois sont aujourd’hui d’avis que, depuis deux ans, des échelons sont gravis. Evidemment, quand la gouvernance est responsable et la vision pertinente, automatiquement, le progrès accourt et repousse autant que possible, les frontières de l’impossible. Eh bien, c’est désormais clair que nous ne sommes pas maudits. Alors, qu’il ne soit plus jamais dit qu’au Bénin, l’autonomie énergétique est un rêve. Juste qu’il est impérieux d’avoir l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.
En somme, depuis deux ans, on retient que la politique énergétique est adéquate. Au fur et à mesure, les capacités de production augmentent. A titre d’exemple, en septembre 2017, les travaux de construction d’une centrale de 120 Mégawatts ont été lancés. Au second semestre de 2018, une deuxième centrale à construire suivra. Bref, à la fin de 2019, le Bénin disposera de deux centrales de 120 Mégawatts chacune et de 20 Mégawatts en privé. Et, ce n’est pas tout. L’objectif visé, à l’orée 2021, est de disposer de 300 à 400 Mégawatts de production d’énergie propre.
Voilà qui est très ambitieux. Plaise à la Rupture conquérante, bientôt, un sacré bond énergétique. Mais déjà, quand les actions sont bonnes, les prémices consommées sans modération, la voie est toute tracée pour aller de l’avant. Et donc, mettons nos ceintures et en route pour l’autonomie énergétique !
Angelo DOSSOUMOU