Ils sont une bonne demi-douzaine, députés comme anciens ministres, dont le sort est entre les mains de l'Assemblée nationale. En effet, des échos du Parlement, il ressort que les demandes de levée d’immunité des députés Valentin Djènontin, Idrissou Bako, Mohamed Atao Hinnouho, ainsi que les demandes de poursuite devant la Haute Cour de Justice des anciens ministres Valentin Djenontin, Komi Koutché, Aboubakar Yaya..., sont déjà transmises par le Parquet général près la Cour d’appel de Cotonou via le ministre de la Justice, à l'institution parlementaire. La procédure serait donc enclenchée par la mise en place d'une Commission spéciale chargée d'écouter les concernés. Une Commission spéciale présidée par le deuxième vice-président de l'Assemblée nationale, le Général Robert Gbian dont le rapport est attendu au terme de l'audition pour la suite de la procédure. Mais dans le lot, un cas pourrait préoccuper au regard de l'actualité, ces dernières 72 heures. Il s'agit de l'ancien ministre Aboubakar Yaya, à qui l'on reproche l'organisation d'un concours de recrutement "frauduleux" d'agents dans la Fonction publique. On pourrait même ajouter le cas du député Garba Yaya dont le nom avait été agité pour le même motif, alors Directeur du recrutement des agents de l'Etat (Drae). Quand on sait aujourd'hui, qu'une odeur nauséabonde pollue le Parlement qui est vu comme un" Parlement des géniteurs aux descendants ", avec ce recrutement suspect de 2017 basé sur la filiation ou le patronyme, l'on est en plein droit de se poser mille et une questions. Que reproche-t-on alors à Aboubakar Yaya et dans une moindre mesure à Yaya Garba? Qui sont ceux qui veulent voter pour la poursuite devant la Haute Cour de Justice de l'ancien ministre du Travail et de la Fonction publique, Aboubakar Yaya? Sont-ils propres? L'œil de Caïn ne va.t.il pas les hanter?
Nous ne sommes pas adepte de l'impunité mais c'est une question de clause de conscience ou de bon sens. Dans un Parlement où un recrutement du genre a été orchestré, sans grand bruit, et au terme duquel les supposés candidats retenus, au finish, ont des identités éponymes à celles de députés de cette même 7eme législature, il y a lieu de s'interroger en attendant que des structures compétentes comme le Fonac, la presse ne se saisissent du dossier pour situer l'opinion publique sur les conditions dans lesquelles ce test de recrutement s'est déroulé sous la houlette du président de l'Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji. Et surtout, ce qui préoccupe, pourquoi seulement des patronymes de parlementaires membres du Bloc de la majorité (Bmp)?Il parait que c’est une tradition,ce mode de recretement par cooptation (Nous allons y revenir).
"Que celui qui n'a jamais péché lui lance la pierre". Ce passage des écritures saintes ne vient-il pas compliquer les choses quant à l'aboutissement heureux des demandes souhaitées par le gouvernement à travers la Justice? Le chef de l'État Patrice Talon pourra-t-il réellement compter sur son Bloc soutien, qui n'est pas fait que de " sains" ou de "saints" ? La réponse dans les prochains mois.
Worou BORO