L’obsession de Sébastien Ajavon pour le pouvoir fait peur. Pourquoi est-il autant pressé de diriger les Béninois ?
Le pouvoir n’est pas une œuvre humaine. Sébastien Ajavon doit tout au moins comprendre que c’est Dieu qui le donne. Si le pouvoir était la volaille, il l’aurait acheté. Son obsession à s’asseoir dans le fauteuil présidentiel est si ardent qu’il ne cache plus son envie de voir Patrice Talon lui céder la place. Par presse interposée, et partout, l’homme dit à qui veut l’entendre qu’il sera candidat. Récemment dans les colonnes de Jeune Afrique, il est encore revenu sur le sujet toujours avec la même fougue. « Rien ne m’arrêtera d’être candidat », a-t-il déclaré. L’insolence habituelle de l’homme est dans sa plus grande expression. On se rappelle de la fameuse déclaration de l’homme il y a quelques temps : « Je mettrai la barre très haut ». Quelle barre, il compte mettre haut ? La barre de l’argent ? Veut-il dire que les Béninois sont des bétails qu’il pourra acheter à coup d’argent ? S’il était possible d’acheter tout le Bénin, Sébastien Ajavon l’aurait fait rien que pour être Président. Cette forme d’avidité inquiète. Que veut-il en faire pour être si tant pressé de le conquérir ? Il en est obsédé au point de mobiliser d’anciens chefs d’Etat et hommes politiques à sa cause. Mais la sagesse enseigne que les plus grandes victoires se gagnent dans l’humilité. Ses agissements renseignent à suffisance sur ses desseins. Le Bénin n’est pas prêt à descendre si bas. Le temps est le meilleur conseiller.
AT