La première session ordinaire du Conseil national du travail s’est ouverte ce jeudi 19 avril à Cotonou. C’est le ministre du Travail et de la Fonction publique, Adjidjatou Mathys, qui a procédé au lancement de la session en présence des représentants des travailleurs.
Ils ont répondu présents à la première session ordinaire du conseil national du travail. Les représentants des travailleurs et les employeurs conscients de la situation des employés ont décidé d’y pencher au cours de cette session ordinaire en présence du ministre du travail. À l’ouverture de la séance, Adjidjatou Mathys a invité les participants à ne pas se lasser de soumettre chaque fois leurs préoccupations pouvant aider à progresser au cours des assises. « La revalorisation du Smig est légitime puisque qu’elle repose sur l’article 210, alinéa 2 du Code du travail qui stipule que le Smig peut être révisé tous les trois ans ou en cas de besoin », a rappelé le ministre. Elle ajoute que la hiérarchisation des salaires est indispensable surtout dans cette atmosphère influencée le pouvoir d’achat et l’investissement. Elle appelle à ce que les travaux se passent dans une quiétude empreinte de courtoisie et de sérieux. Constant Migan, représentant du Conseil national du patronat du Bénin (Cnp-Bénin), a souligné que l’engagement du conseil à la prise en compte effective du Smig par les employeurs et sa juste revalorisation est à saluer. Le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), Anselme Amoussou, se réjouit de la volonté du gouvernement à l’organisation de cette session pour trouver une solution sur les questions sensibles relatives aux travailleurs et profitables aux employeurs. Pour lui, l’organisation de cette rencontre qui est le résultat des discussions menées avec le gouvernement et qui traduit l’intérêt de l’Exécutif au retour à un dialogue social sincère. « Il est inconcevable que le Smig ait été augmenté depuis 2014 et que certains travailleurs soient encore aujourd’hui en deçà de 40 000 francs CFA », déplore-t-il. Cette session qui durera quatre jour, se penchera sur des questions comme la hiérarchisation des salaires suite à l’augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) ; les avant-projets d’arrêtés relatifs à la fixation d’âge pour l’entrée, les conditions et la durée de l’apprentissage ; et la revalorisation du Smig.
Giscard AMOUSSOU