3ème Congrès international de la Société béninoise de cardiologie: Les maladies cardiovasculaires au cœur des débats

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Publié le samedi 21 avril 2018 | 24 heures au Bénin

© Autre presse par DR
Adrien Houngbédji

Azalaï hôtel de la Plage de Cotonou a accueilli le 11 avril 2018, les travaux du 3e congrès international de la Société béninoise de cardiologie (Sbc) et des deuxièmes journées nationales de cardiologie Hippolyte Agboton. Les travaux qui ont pris fin le vendredi 13 avril 2018, ont été officiellement lancés par le Président de l’Assemblée nationale Me Adrien Houngbédji.

« Vieillissement de la population en Afrique et flambée des maladies cardiovasculaires », c’est le thème retenu pour le 3è congrès international de la Société béninoise de cardiologie et des deuxièmes journées nationales de cardiologie Hippolyte Agboton. Organisée par la Société béninoise de cardiologie (Sbc), ces journées visent à renforcer les capacités des acteurs non spécialisés en cardiologie dans le domaine de la gestion des urgences hypertensives qui sont fréquentes avec une issue souvent malheureuse. Selon les explications du Président de la Société béninoise de cardiologie, Prof Martin Dèdonougbo Houénassi, les indicateurs cardiovasculaires sont à un niveau alarmant et les maladies cardiovasculaires sont à l’origine de 14% de la mortalité au Bénin et constituent les premiers pourvoyeurs de décès et d’handicaps dans les pays d’Afrique. C’est pourquoi le thème « Les urgences hypertensives » a été retenu parmi les cours des journées Hippolyte Agboton. Aux dires du spécialiste, les maladies cardiovasculaires, après les maladies infectieuses, les causes de mortalité maternelle et infantile, constituent le groupe le plus redoutable des maladies mortelles. Leur impact sur la vie et l’autonomie des populations va s’accroître si les actions énergiques ne sont pas entreprises.
Au Bénin, d’après un recensement de la Sbc, 35 cardiologues sont présents sur le territoire national, mais seulement 4 hôpitaux départementaux sur les 12 ont un cardiologue et le plateau technique des hôpitaux départementaux et universitaires reste à ce jour insuffisant et de composition aléatoire. Autant d’irrégularités que les présentes assises doivent corriger à travers l’amélioration de la prise en charge des situations d’urgence dans ce domaine. Au cours des travaux, l’occasion a été donnée aux conférenciers de grande renommée venus d’Afrique et de la France pour une mise à jour avec les participants sur divers sujets. Il s’agit de la maladie athéromateuse et des troubles du rythme et de la conduction, en les plaçant dans le contexte africain et en les analysant à la réalité du vieillissement des populations. Aussi, une journée entière a-t-elle été consacrée à la réadaptation cardiovasculaire et à la cardiologie du sport. Un domaine qui mérite une attention particulière. L’organisation de cette rencontre dont les attentes ont été présentées par le président du Comité d’organisation Dr Latif Moussé, est une opportunité pour approfondir une réflexion sur la multitude des congrès organisés dans les régions et sous-régions.
Le professeur Martin Dèdonougbo Houénassi, au nom de la Sbc, n’a pas manqué de témoigner sa reconnaissance au gouvernement de Patrice Talon, particulièrement au Ministre de la santé pour leurs actions sans lesquelles l’organisation de ce congrès aurait été difficile. Il s’est aussi réjouit de la présence du Président de l’Assemblée Nationale à l’ouverture des travaux. « La présence du président Adrien Houngbédji est un puissant stimulant pour la Sbc et les congressistes, a fait observer le professeur Houénassi. Il a pour finir, inviter ’le Président Adrien Houngbédji et ses collègues députés à les appuyer pour que des conditions matérielles et organisationnelles meilleures soient prévues dans les lois programmation budgétaire pour la santé en général et la santé cardiovasculaire en particulier ». Dans son message, à l’ouverture des travaux, le président de l’Assemblée nationale Adrien Houngbédji a reconnu la qualité des soins que donnent les cardiologues pour le bien-être des fils et filles du Bénin.

Juliette Mitonhoun