Des Assemblées générales sont tenues dans tous les départements hier, lundi 23 avril 2018, à l’appel du Front d’actions de l’éducation et se sont toutes soldées par la détermination des enseignants à poursuivre la grève. Mais en dépit de cette ténacité, les secrétaires généraux du Front ont appelé à la levée de la motion. En effet dans tous les départements, les enseignants ont affiché leur volonté farouche à poursuivre le mouvement de grève jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications. C’est ainsi que dans la Donga, les enseignants réunis au Ceg 1 de Djougou, ont rejeté le relevé de conclusion de la rencontre du Front avec le gouvernement et décidé de poursuivre la lutte. Dans le Borgou, ils s’opposent à la levée de la motion de grève. Dans l’Atacora, la base s’engage à continuer la lutte avec l’Unstb de Emmanuel Zounon, la Cosi-Bénin de Noël Chadaré et la Cstb de Nagnini Kassa Mampo. A Abomey-Calavi, la quasi-totalité des enseignants présents à l'Ag exigent la poursuite des mouvements de grève et rejettent le relevé des conclusions du Front. Réunis à Savalou, les enseignants des Collines ont décidé de la poursuite de la grève jusqu'à satisfaction totale de leurs revendications et disent ne pas se reconnaître dans le relevé de conclusion. La Tension était vive à Porto-Novo où le relevé de conclusion a été rejeté. A kandi, dans l'Alibori les enseignantes ont rejeté le relevé de conclusions du Front et exigent, la rétrocession des sous défalqués, l'indexation, le relèvement du taux horaire de la vacation....avant de mettre le gouvernement en garde contre son refus à satisfaire à leurs revendications.
Au Ceg 1 de Dogbo, ils ont à l'unanimité décidé de la poursuite de la grève jusqu'à satisfaction totale des revendications.
Le Front lève la motion de grève
Réunis dans l'après-midi du lundi 23 avril 2018 à la Bourse du travail à Cotonou, les Secrétaires généraux membres de la Conférence des Sg, après délibération, ont suspendu la motion de grève de 96 heures tacitement reconductible toutes les semaines et appelé tous les militants à la reprise des classes pour compter du jeudi 26 avril 2018. Mais la décision n’a pas reçu l’assentiment de tous les secrétaires généraux présents. Dans la confusion, certains d’entre eux ont claqué la porte en signe de protestation contre la décision de levée du mouvement.
La Cstb appelle à la poursuite du mouvement
Dans un communiqué, le secrétaire général de la Cstb Nagnini Kassa Mampo a adressé ses vives félicitations aux enseignants de tous les ordres, aux agents de santé, aux magistrats et autres qui continuent la bataille contre « L’autocratie affameuse et liberticide du Président Patrice Talon ». Il salue leur engagement et attachement à la lutte pour la satisfaction de leurs revendications, déjouant ainsi tous les complots et combattant toutes les intimidations, les menaces de radiation, de coupure de salaire. Tout cela témoigne, selon ses propos, de leur fermeté à la lutte pour la satisfaction de leurs revendications. Le Sg/Cstb a tenu par la même occasion, à informer ses militants que la Cstb et signataires d’une correspondance adressée au gouvernement, vendredi 20 avril 2018, correspondance cosignée par le Sg/Cosi-Bénin, Noël Chadaré et le Sg/Unstb, Emmanuel Zounon, qui, sur la base de leur fermeté et détermination à la lutte, demandent la réouverture des négociations pour une sortie heureuse de la crise pour les travailleurs. Cet acte fait-il savoir, vient rappeler au gouvernement, qu’il est l’auteur du blocage des négociations pour avoir refusé de rétrocéder les sous défalqués des salaires. Par conséquent prévient-il, l’ouverture des négociations ne signifie nullement et n’a jamais signifié l’arrêt de la grève. Il les appelle donc à poursuivre la lutte même pendant les négociations, pour la satisfaction de leurs revendications.
Thomas AZANMASSO