Le 1er mars 2013, notre pays, le Bénin célèbre, à l'instar de la Communauté Internationale, la Journée Mondiale de la Protection Civile et c'est la ville de Parakou, dans le Département du Borgou, qui a été retenue par le Conseil des Ministres pour abriter les manifestations officielles.
En effet, conformément à la résolution adoptée par le Conseil Exécutif à sa 44è session de Genève en 2011, l'OIPC a décidé de placer la célébration de cette année sous le thème de la " Protection Civile et la préparation des organisations de la société civile pour la prévention des risques de catastrophes ", en reconnaissance par l'OIPC du rôle important et central qu'a toujours joué par la société civile lors des catastrophes, des crises et dans la préparation de la communauté pour y faire face.
Il s'agit d'une Journée de réflexion, mais également de réjouissances populaires instituées pour mettre en lumière les structures nationales de protection civile, à travers leurs activités de sensibilisation, de formation des populations, sur les différents risques de catastrophe.
Mesdames et Messieurs,
Le monde a connu ces dernières années de nombreuses catastrophes naturelles ou causées par l'homme, des crises humanitaires, des guerres civiles, ont coûté la vie à des centaines de milliers de personnes et fait des millions de déplacés, sans oublier l'effondrement des économies des diverses communautés touchées.
Le Bénin n'a pas échappé à cette triste réalité, en raison des inondations saisonnières, aggravées par les effets conjugués des pluies diluviennes et des crues dévastatrices des principaux cours d'eau de notre pays, ou des incendies qui ravagent d'immenses superficies cultivables, les greniers, et de nombreuses habitations.
Face à tous ces fléaux, les services de protection civile se sont acquittés de leurs tâches avec succès, malgré les difficultés rencontrées.
Cependant, les études et les expériences menées sur le terrain prouvent que les structures de protection civile, quelles que soient leur force et les ressources mises à leur disposition dans le cadre de leur mission, ne peuvent à elles seules assurer la protection de toute la nation, de ses biens et de l'environnement.
Il est aujourd'hui devenu nécessaire d'impliquer la société civile, et l'aider à se préparer à faire face aux risques de catastrophe.
En effet, depuis la nuit des temps, les populations se sont mutuellement soutenues par tradition.
Aujourd'hui, de nombreuses organisations humanitaires et caritatives se sont développées dans tous les domainesCes associations se sont affichées en fournissant une assistance, la plupart du temps limitée, en situation de catastrophe. Dans d'autres cas, elles ont suscité des problèmes dans leur organisation et la définition de leur mission dans le cadre des lois et réglementations locales applicables aux sinistrés.
C'est le lieu et le moment de témoigner toute notre reconnaissance et notre respect à toutes les organisations de la société civile, car, elles œuvrent inlassablement pour la protection des gains du développement et pour la construction de la résilience des populations béninoises, face aux catastrophes. Elles n'ont pas hésité à intervenir au cours des cinq (05) dernières années, plus spécifiquement en 2009, 2010 et 2012, lors des inondations dévastatrices. Elles continuent de soutenir les organismes gouvernementaux dans leurs efforts visant à soulager les souffrances des populations, en particulier ceux contraints de tout abandonner et de rejoindre des zones sécurisées, à l'intérieur ou à l'extérieur des frontières nationales.
Il est souhaitable que le dynamisme de ces organisations soit mis à profit par la protection civile, dans un cadre légal bien défini, leur permettant de travailler en tant qu'organismes de soutien aux structures de protection civile
Mieux, les organisations humanitaires devraient être considérées comme des médiateurs entre les citoyens et les organismes publics en cas de crise Il est souhaitable de travailler avec elles en fonction de leur domaine d'expertise et de leurs champs d'action. Cela ne peut se faire qu'à travers la formation dans le cadre d'un réseau national, à condition qu'elle s'inscrive dans les lois, les règlements et les stratégies des structures de protection civile. Leur visibilité, ainsi que l'évaluation de leurs activités dans le contexte de la réduction des risques de catastrophe appellent à travailler en synergie seules sur le terrain.
J'exhorte donc tous les acteurs de protection civile à tirer profit de ces forces vives en les faisant participer à la mobilisation des volontaires et à l'encadrement de la société civile, pour le rétablissement de la vie normale dans les zones sinistrées.
A cet effet, les médias , sous toutes leurs formes, sont invitées à jouer pleinement leur rôle, pour aider les structures de protection civile à préparer la société civile et à mettre en évidence sur le terrain, ce que ces organisations font, ainsi que le lourd tribut qu'elles paient, en sacrifiant parfois, leur vie, devenant ainsi des victimes du devoir.
Cette année où le Bénin célèbre ce grand thème, en raison de son importance et de sa signification, j'ose espérer que cette initiative ouvrira la voie à la mobilisation des volontaires et à la sensibilisation de la société civile à travers un programme soutenu, afin de bénéficier de ce potentiel humain à long terme. Il est aussi permis de rêver d'un Réseau mondial des organisations de la société civile, cette plateforme permettant de mettre en valeur les capacités et les compétences de ces organisations, pour l'instauration d'un monde sûr et d'une société sûre.
- En avant pour la solidarité, la mobilisation, le recrutement de volontaires et la préparation des communautés pour la résilience face aux catastrophes !
- Vive la Protection Civile !
Je vous remercie.