L’accusé Fabrice Kossi Azagoun s’est expliqué, ce mardi 24 avril, sur son acte de tentative de viol devant la cour d’assises de la cour d’appel de Cotonou. Au terme de l’examen de cette seizième affaire inscrite au rôle de la première session 2018, la cour l’a reconnu coupable du crime d’attentat à la pudeur sur une mineure de moins de 13 ans après disqualification et requalification des faits avant de le condamner à 5 ans de réclusion criminelle.
Pour n’avoir pas su maîtriser son instinct sexuel, Fabrice Kossi Azagoun, poursuivi au départ pour tentative de viol, a été reconnu coupable du crime d’attentat à la pudeur après la disqualification et la requalification des faits. De ce fait, il a écopé de 5 ans de réclusion criminelle.
Les faits, objet du seizième dossier inscrit au rôle de la première session 2018 de la cour d’assises de la cour d’appel de Cotonou, remontent à l’année 2013 et se sont déroulés à Comè. Fabrice Kossi Azagoun, apprenti-couturier de nationalité togolaise, aurait été surpris, le 13 juillet 2013 à Comè, tentant d’imposer des relations sexuelles à la fillette M. N. E., âgée seulement de quatre ans.
Interpellé et inculpé de crime de tentative de viol, Fabrice Kossi Azagoun a reconnu les faits à l’enquête préliminaire et à l’interrogatoire au fond.
Le bulletin n°1 de son casier judiciaire ne porte mention d’aucune condamnation antérieure. L’enquête de moralité lui est favorable.
Le rapport de l’expertise médico-psychologique et psychiatrique de l’accusé révèle qu’il dispose de toutes ses facultés mentales et intellectuelles au moment des faits.
Lors des débats à huis clos, il a nié les faits contrairement à ses déclarations antérieures. Ce qui a fondé son avocate Me Evelyne da Silva Ahouanto à plaider, au principal, son acquittement pur et simple ; et au subsidiaire, son acquittement au bénéfice du doute. A défaut, elle a plaidé de le condamner au temps déjà passé en détention. Alors que le ministère public a requis de requalifier les faits de tentative de viol et de les requalifier en attentat à la pudeur sur une enfant de moins de 13 ans, de le retenir dans les liens de ce crime et de le condamner à 10 ans de réclusion criminelle.
Dans son verdict, après avoir disqualifié les faits de viol et requalifié en attentat à la pudeur sur une mineure de moins de 13 ans, la cour a reconnu l’accusé Fabrice Kokou Azagoun coupable desdits faits et l’a condamné à 5 ans de réclusion criminelle. Faits prévus et punis par l’article 131 du Code pénal. Mis sous mandat de dépôt le 17 juillet 2013, il retourne encore en prison pour purger le reste de sa peine, soit encore trois mois en geôle.
Ce verdict rendu, l’audience a été suspendue pour être reprise, ce matin, avec le dix-septième dossier concernant une affaire de coups mortels, usage de violences par un fonctionnaire ou officier public dans l’exercice de ses fonctions. L’accusé répond au nom de Rodrigue Ayigo.
Composition de la cour
Président : Victor Fatindé
Assesseurs : Georges Gbaguidi et Maximilien Kpéhounou
Jurés : Michel Moïse Makia Léchékon ; Pélagie Lokossou ; Adolphe Gbèmablèkpo Dadaglo et Mariette Ahouansou
Ministère public : Marc Robert Dadaglo
Greffier : Désiré Sèmévo
Alain ALLABI