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Plusieurs personnalités au cabinet du président Houngbédji
Publié le vendredi 27 avril 2018  |  24 heures au Bénin
Adrien
© Autre presse par DR
Adrien Houngbédji




Le président de l’Assemblée Nationale, Son Excellence Me Adrien Houngbédji a reçu mercredi 24 avril 2018, plusieurs personnalités à son cabinet. Quelques-unes se sont prononcées au sortir de l’audience.
« …Nous avons parlé de la suppression de la Direction des ressources humaines au niveau du ministère de la santé. Nous avons parlé de la création de la Commission technique chargée des réformes du secteur de la santé. Nous avons parlé de la prise d’actes règlementaires au niveau de ce secteur et qui ne répondent à rien du tout (…) », a déclaré le Secrétaire Général du Syndicat National des Administrateurs et Assimilés du Ministère de la Santé, Jacques Kassavi, Il fait comprendre que jusqu’à présent, « personne ne nous a convaincus sur la nécessité de passer de plusieurs directions à un seul service technique. Nous avons 14.000 agents dans le secteur. Un service technique ne peut pas gérer tout ce monde parce qu’au départ, c’était 4 services ». Jacques Kassavi se désole de ce qu’il y a la gestion de la carrière, la gestion des recrutements, la rémunération et la motivation. « Chacun est spécialisé dans un domaine. Maintenant qu’on fusionne tout, comprenez que la lenteur va gagner le secteur. Le président de l’Assemblée nationale a promis faire son possible pour que l’autorité responsable de cet état de choses soit informée », a-t-il promis. Le Professeur Léon Bio Bigou, Enseignant à l’Université d’Abomey-Calavi, à la sortie du cabinet du président de l’Assemblée a laissé entendre : « Nous avons deux préoccupations par rapport à notre université de façon particulière et les universités publiques de façon générale. Il s’agit d’abord du financement de la recherche ». Selon le professeur, « depuis le plan de Lagos en 1980, il est question du financement de la recherche dans la mesure où aucun pays ne peut se développer en dehors de la recherche. De 1980 à ce jour, il y a beaucoup de déclarations à l’international, des décisions ont été prises, mais tout cela peine à trouver une application concrète. En 2015 avec la déclaration de Dakar, il a été retenu que les pays africains devront pouvoir financer la recherche à hauteur de 1% du PIB et 5% à l’horizon 2025. A la date d’aujourd’hui, il n’y a que l’Afrique du Sud, le Malawi et l’Ouganda qui ont respecté ce taux de 1% sur l’ensemble des pays africains (…) ». Il plaide ainsi pour le financement de la recherche qui est une issue pour le développement du pays. « Notre pays le Bénin se situe à un niveau de 0,3% de financement de la recherche. Nous avons dit au président de l’Assemblée nationale qu’il faudra que le Bénin puisse respecter la déclaration de Dakar », a-t-il précisé. M. Bio Bigou a évoqué aussi la question de l’autonomisation des universités avec Me Houngbédji. « Nous avons parfois des conflits d’attribution pour la gestion administrative et académique de nos universités publiques. Nous avons donc souhaité que l’Assemblée nationale puisse doter notre pays d’une loi en la matière », dira-t-il.
La Présidente de la Plateforme Electorale des OSC du Bénin, Fatoumatou Batoko Zossou, a abordé le problème relatif au Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi) qui sera bientôt installé. « Nous sommes venus rencontrer le président de l’Assemblée nationale parce que nous avons des préoccupations. Il s’agissait de porter à sa connaissance nos préoccupations sur l’efficacité du Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi) qui sera bientôt installée et qui aura besoin de l’Agence nationale de traitement (ANT) pour travailler. Or, vous savez que l’ANT assure aujourd’hui la mission de l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip) », explique-t-elle. Elle a suggéré au président Houngbédji, si cela était possible que « l’Assemblée nationale désigne aussi rapidement ses représentants à l’Anip pour que l’Ant puisse être déchargée ». Fatoumatou Batoko Zossou a voulu aussi comprendre la situation relative à la Cena. Pour la Présidente de la Plateforme Electorale des OSC du Bénin, « notre deuxième préoccupation porte sur les rumeurs de la suppression de la Cena. Nous avons profité de l’occasion pour le remercier pour le combat qu’il mène pour la représentativité des femmes dans les instances de décision. Nous avons parlé des précautions que le Parlement prend pour que les prochaines élections législatives se passent de façon harmonieuse ». Par rapport à la Cena, dira-t-elle, « il faut faire en sorte que les politiques y soient moins présents. C’est son souhait et c’est le souhait que la plateforme que je dirige partage également. Par rapport à la représentativité des femmes, il nous a promis que pour les prochaines élections, nous allons constater une amélioration nette du nombre de femmes au Parlement ».

G. A.
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