L’émission « Internationales » de Rfi et Tv5 et « Le Monde » dimanche dernier fait jaser. Le socio-anthropologue, Georges Anagonou, invité sur Canal3 Bénin pour décrypter l’actualité relative à cette sortie médiatique du chef de l’Etat n’a pas hésité à saluer le suspense que garde Patrice Talon sur son éventuelle candidature en 2021.
Au milieu des records de longévité au pouvoir de certains présidents africains qui frôlent les 40 ans, souvent au gré de tripatouillages constitutionnels ou d’élections dénoncées comme « frauduleuses », le président Patrice Talon a voulu poser le Bénin en exception en limitant le mandat présidentiel à un seul quinquennat. A en croire le sociologue Georges Anagonou, cette réforme permet de libérer le locataire du Palais de La Marina des pressions des partis politiques, des lobbys, des forces économiques et même des électeurs qui agitent l’épouvantail de la sanction par les urnes. Débarrassé de l’obsession de la réélection, le président de la République gouvernerait donc à l’aune de l’intérêt général du pays qui sera le seul contenu de ses politiques publiques. Dans le prolongement de cette idée, le Président ne serait plus dans le calcul politicien et pourrait aisément prendre des mesures impopulaires. Malheureusement, cette réforme n’a pas reçu l’écho favorable du Parlement béninois en avril 2017.