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En toute sincérité : Entre midi et deux !
Publié le vendredi 27 avril 2018  |  Fraternité




Douze heure trente ! A Cotonou c’est la pause. Publique ou pas, l’administration peut maintenant se vider momentanément de son personnel. Il faut bien se mettre quelque chose sous la dent, géré son creux, et souffler un temps. Donc, on y va comme on peut. Et c’est tout sauf à la maison. Alors on fait avec les moyens de bord. Mais, là n’est pas le problème. C’est qu’en pratique, rien n’est moins sûr. Et il n’est pas rare qu’entre collègues, on s’offre des moments de convivialité. C’est l’occasion d’un déjeuner à plusieurs. Sans distinction ni de catégorie, ni de sexe.
Nous voilà donc, si proches qu’on n’aurait pas pu s’imaginer. Y compris avec celles d’entre les collègues qu’on appelle plus seulement par leur nom de jeune fille. Là encore, rien de bien grave. Après tout, ce n’est qu’un déjeuner entre collègues et rien de plus. Sauf que de là, on peut passer très rapidement à des attouchements entre collègues, une bise entre collègues, et qui sait, une sieste entre collègues. En vérité, la pause est une porte ouverte à tout. C’est le directeur qui offre un café que madame X ou Y accepte sans arrière-pensée, jusqu’à succomber aux petits soins de son hôtes.
Parlons de l’hôte justement. Lui, dont on ignore tout le vice et les intentions voilées, finit par se présenter comme un gentil monsieur, au point de s’attirer la sympathie de ses victimes. Il faut le connaître à sa galanterie hors norme. Le genre qu’il n’aurait pas pu tolérer s’il c’était agi de son épouse à lui. Un guet-apens parfait pour l’araignée qui, dans l’effort et la générosité, tisse sa toile. Qui vit d’espoir ne meurt jamais de chagrin dit-on. Et quand survint le pire, la victime elle n’a peut-être fait que subir l’emprise des choses.
Pourtant, elle parvient difficilement à se défaire du péché. Il peut même lui arriver d’y succomber d’abord, et puis, d’y rester mais à contre cœur. Elle y restera tout de même jusqu’à tout gâcher. Mais attention, elles ne sont pas toujours des victimes et peuvent mener la traque par elles-mêmes, le temps de consommer le péché. C’est parfois le prix à payer pour s’offrir les bonnes grâces de la hiérarchie.
Et, elles peuvent dans ces cas, être amenées à prendre elles-mêmes les devants. Bref, tant et tant de choses sur lesquelles on ne peut anticiper quand bien même, on pense le pouvoir. La chair est faible dit-on et on est assez souvent loin de s’imaginer à quel point. Il y a donc de quoi ouvrir les yeux, je vous aurais prévenu !
Naguib ALAGBE
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