COTONOU -- Le paludisme demeure encore au Bénin un véritable problème de santé publique, a confié Lucien Toko, directeur de cabinet du ministère béninois de la Santé, lors d'un entretien accordé à Xinhua vendredi, à Cotonou.
"Maladie fébrile à transmission vectorielle, le paludisme demeure selon les statistiques produites par le ministère de la Santé en 2016 la première cause de recours aux soins, avec 42,8 % des nouvelles consultations, et la première cause d'hospitalisation, avec 52,3 % des nouvelles hospitalisations", a-t-il déploré.
M. Toko a ajouté que cette maladie était toujours la première cause de recours aux soins dans les formations sanitaires béninoises, avec 14.9 % des décès en 2016.
"Ce tableau naturellement affreux montre qu'en dépit des efforts quotidiennement consentis, le paludisme demeure un problème de santé publique au Bénin", a-t-il souligné, estimant que cette affection constituait un lourd fardeau pour les services de santé.
"Les conséquences économiques au niveau des familles affectées sont énormes. Il y a urgence impérative à la traquer, la maitriser et réduire à presque nulle son incidence", a-t-il souhaité, saluant les inlassables efforts que les Partenaires techniques et financiers du Bénin, ne cessent de déployer au profit des populations béninoises pour la protection contre le paludisme.
"Dans le cadre de la lutte contre le paludisme au Bénin, les partenaires techniques et financiers du secteur de la santé accompagnent le gouvernement béninois avec la mise à disposition de médicaments de qualités (les CTA), de test de diagnostic rapide (TDR), de moustiquaires imprégnées d'insecticides à longue durée d'action (MIILD) et d'autres moyens non moins importants", a-t-il indiqué.