Le député de l'opposition Atao Hinnouho Mohamed, recherché dans le dossier des faux médicaments, est aujourd'hui libre mais hospitalisé. Le juge des libertés a refusé de le placer en détention en raison de son mandat de député, mais alors qu'il se présentait pour la première fois au tribunal à la surprise générale vendredi 27 avril, il a été agressé par les forces de l'ordre. RFI a pu le joindre ce dimanche soir.
Atao Hinnouho Mohamed refuse de s'expliquer sur le fond de l'affaire des faux médicaments, mais il raconte ce qui s'est passé et dénonce « un acharnement politique ».
« Comme prévu, je me rendais chez le juge des libertés. Dans les escaliers du couloir, j'ai été attaqué par les forces de l'ordre, au nombre de six qui m'ont sérieusement molesté avant que le juge n'intervienne pour me sortir de leurs griffes. Une fois dans le bureau du juge, un monsieur entra pour me bousculer. Le juge intervient en ces termes: "monsieur le commissaire, c'est vous qui faites ça? Savez-vous que vous êtes dans mon bureau?" Le commissaire a répondu en disant que je suis en état d'arrestation. Et le juge a aussitôt appelé le procureur qui est venu lui-même devant le juge et a ordonné au commissaire de sortir du bureau, ainsi qu'aux policiers qui étaient dans le couloir. C'est après tout ça que j'ai commencé à sentir un malaise, et le juge a demandé que l'on appelle mon médecin. » Et Atao Hinnouho de conclure : « je ne me reproche rien. Ce sont des acharnements politiques, ils sont en train d'abuser de moi alors que je suis dans un pays de droit. »
Atao peut compter sur ses confrères
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