Invité sur l’émission Zone franche sur Canal 3 de ce dimanche, le directeur de la communication gouvernementale, Wilfried Léandre Houngbédji a essayé de faire la lumière sur les récriminations des uns et des autres sur la communication gouvernementale.
La situation des médias aujourd’hui n’est pas reluisante. En témoigne le dernier rapport de Reporter sans frontière (RSF) qui déclasse de huit points le Bénin. Pour le directeur de la communication, tout le monde est touché par ce déclassement et les dispositions seront prises pour améliorer cette image. « C’est la tête froide que je prends acte du classement de Reporter sans frontière et je me dis qu’il y a des efforts à faire », déclare-t-il. Même si l’ex journaliste estime y avoir contribué par le passé, il rassure que cette image ne restera pas là. En témoigne les efforts au quotidien du gouvernement à réussir les réformes. Le directeur de la communication gouvernementale pense que chacun « doit apporter sa contribution pour que le pays soit bien vu à l’international ». Wilfried Léandre Houngbédji dira néanmoins que ceux qui ont participé à ce classement de Reporter sans frontière sont en déphasage avec la réalité actuelle dans notre pays. Selon lui, la question de la dépénalisation dont fait cas le classement RSF n’est plus d’actualité puisque cela faisait partie des questions agitées bien avant l’arrivée du pouvoir de la Rupture. « J’ai été heureux de voir le président de l’UPMB s’en offusquer. Les patrons de RSF ne sont pas ici. Ils se fient à ce qu’on leur envoie comme rapport. », affirme-t-il. M. Houngbédji semble ne pas être totalement d’accord avec certains argumentaires du rapport RSF qu’il se réserve de commenter. Selon lui, « plusieurs organes ne sont pas en règle au Bénin d’où leur probable fermeture par la HAAC ». En cela dira-t-il, « il faut que chacun respecte les lois en la matière ». Il a donné l’exemple de la Côte d’Ivoire où le code numérique une fois votée a permis de fermer plusieurs organes qui ont refusé de se mettre à jour avant l’échéance fixée.
Le défi de la communication
Les critiques sur la communication du gouvernement n’ont pas laissé le directeur perplexe puisque selon lui, il agit comme cela se doit. En ce qui concerne les titres siamois placardés à la manchette de plusieurs journaux ou quotidiens, Wilfried Léandre Houngbédji dira sans hésiter que « notre devoir est de donner les informations et nous ne sommes pas dans les rédactions pour donner les titres ou écrire les articles. Nous donnons juste la substance ». Pour lui, cette manière de faire n’est pas spéciale pour le Bénin. « Cela se fait partout ailleurs dans le monde », ajoute-t-il. « La seule chose qu’on demande aux partenaires, c’est de nous aider à mettre en lumière le travail du gouvernement », et cela conformément au partenariat qui les lie aux organes. Il soutient que « personne n’empêche personne de critiquer et de faire son travail comme cela se doit ». Pour le directeur de la communication, leur rôle n’est pas de faire du journalisme mais bien qu’ils aient été tous journalistes, ils sont aujourd’hui dans la posture de communicants. « Ils envoient juste des éléments de cadrage aux organes partenaires ». C’est aux organes de traiter l’élément tout en respectant le partenariat. « Nous faisons notre travail de tout cœur, avec passion et générosité et c’est aux patrons d’apprécier », estime-t-il. Le directeur de la communication est revenu sur les informations confidentielles notamment relatives au cadrage qui se retrouve sur les réseaux sociaux. Il déplore cette attitude des gens sur qui on peut compter. Wilfried Houngbédji pense que pour cette question, chacun répondra de ses actes. « La Direction de communication qui envoie des éléments de cadrage aux organes partenaires fait essentiellement son devoir et est dans son rôle. C’est irresponsable qu’on retrouve après des cadrages sur les réseaux sociaux. Les gens pensent faire mal au gouvernement mais chacun répondra de ses agissements », renchérit-il. Abordant les critiques qui se font diversement notamment l’absence du chef de l’Etat sur un certain nombre de sujets, le directeur dira que c’est déjà « heureux de constater la récurrence des sorties du chef de l’État et vous le verrez davantage, vous l’écouterez davantage ». Le directeur de la communication de la présidence de la République n’a pas manqué d’aborder des questions essentielles qui font polémiques en ce qui concerne la communication gouvernementale et les intoxications parfois de certains sur les réseaux sociaux. Il a évoqué de manière claire la situation relative à l’entretien du chef d l’Etat avec les confrères des chaînes internationales. Pour lui, ce sont les chaînes qui ont sollicité l’entretien et cela leur a été accordé. Et pour cela, Wilifried Léandre Houngbédji pense que c’est aussi normal pour le pays que la voix du chef de l’Etat soit entendue à l’international.
G. A.