Comme de tradition les centrales et confédérations syndicales ont présenté ce mardi 1er mai au gouvernement leur cahier de doléances. Ils sont six à répondre à cette exigence. Seule la CSTB s’est abstenue.
Les Centrales et Confédérations Syndicales du Bénin ont répondu présents à la cérémonie de présentation de leurs doléances au gouvernement ce mardi à Cotonou. Au cours de cette présentation, il a été remarqué l’absence de la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (CSTB). Au nombre des doléances, il y a la charte nationale du dialogue social, le relèvement du SMIG, la rétrocession des défalcations sur salaires. Aussi, note-t-on l’harmonisation des primes de l’administration publique, l’organisation des élections professionnelles dont la dernière remonte en 2006, l’adoption d’une politique nationale des salaires en République du Bénin et surtout la mise en oeuvre du volet assurance maladie de ARCH avant fin mai 2018 et bien d’autres. Voila en quoi se résument les doléances des partenaires sociaux. Ces doléances ont été reçues par le ministre du travail et de la fonction publique Adidjatou A. Mathys. Au nom du gouvernement, elle a réaffirmé la ferme volonté de l’Exécutif à poursuivre ses efforts dans la perspective de satisfaire les revendications collectives. À condition, dira-t-elle qu’elles soient objectives et pertinentes, sur la base des ressources financières disponibles de l’État. Adidjatou Mathys souligne que la culture du dialogue demeure sa préoccupation. "La fête internationale du travail doit raffermir le dialogue social inclusif entre l’État et les partenaires sociaux et économiques", rassure-t-elle.
L’espoir est permis
Le Ministre Adidjatou A. Mathys se dit toucher par la situation de crise que traverse le Bénin malgré les efforts consentis l’année dernière. Des grèves persistantes sur une durée de trois mois observées dans le secteur de la justice, l’enseignement et la santé qui ne facilitent pas le déroulement normal du dialogue. Elle se dit choquée par le comportement des syndicats de base qui malgré toute la volonté du gouvernement ont décidé de poursuivre les mouvements avec les mêmes plateformes revendicatives. La ministre confie que les solutions seront trouvées dans le cadre de la Commission Nationale Permanente de Concertation et Négociations Collectives Gouvernement, Centrales et Confédérations Syndicales. Tout en renouvelant l’engagement du gouvernement à œuvrer pour la consolidation du dialogue social, la culture de la négociation collective, axes fondamentaux pour la paix et le développement, Adidjatou Mathys félicite les travailleurs de tous les secteurs d’activités des villes et campagnes pour leur sens du devoir, leur patriotisme et leur abnégation. Elle s’est dit confiante qu’après cette fête, tous les travailleurs reprennent effectivement le travail pour le plus grand bonheur des populations.
G. A.