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Journée mondiale de la liberté de la presse: Les acteurs des médias béninois face aux contraintes
Publié le jeudi 3 mai 2018  |  La Nation
Rencontre
© aCotonou.com par CODIAS
Rencontre café Média à la maison des Médias sur le journalisme culturel et la perte des valeurs
Cotonou, 27 juin 2015. Le journaliste culturel Luc Aimé Dansou et le préfet de l`Ouemé- plateau Moukaram Badarou ont animé 2 conférences-débats.




Le monde des médias célèbre, ce jeudi 3 mai, la Journée mondiale de la liberté de presse. A cette occasion, certains journalistes de la ville de Cotonou se sont prononcés sur l’état de la liberté de la presse au Bénin.

La jouissance effective de la liberté de la presse par les journalistes béninois dans l’exercice de leur métier est un sujet à polémique. La plupart des professionnels des médias du Bénin ne se sentent pas protégés par ce droit. Pour Samuel Adimi, ce n’est pas juste de dire qu’au Bénin, le journaliste jouit pleinement de la liberté de la presse. Il trouve que, quand on parle de la liberté de presse, la question est relative. « De façon générale, il y a une certaine liberté qui n’est pas intégrale. Sur certains sujets, on a l’impression que le journaliste peut s’exprimer librement mais sur d’autres sujets, ce n’est pas évident », poursuit-il.
Quant à Abiath Oumarou, journaliste à la Télévision nationale, elle trouve que la question est difficile à aborder. « Je voudrais être hypocrite et dire oui, mais je ne peux pas dire oui. Parce que nous sommes dans un organe de service public et pour cela, c’est conformément à la ligne éditoriale que nous fonctionnons. Et nous travaillons selon cette ligne éditoriale. Donc, cette ligne éditoriale a des contraintes et nous restons dans ces limites », fait-elle observer.
L’autre facteur qui ne permet pas de soutenir que le journaliste béninois jouit de la liberté de la presse, c’est la difficulté d’accès aux sources d’information. « Aujourd’hui, on n’a pas accès à l’information bien que le Code de l’information et de la communication soit voté. Le mécanisme par lequel les journalistes doivent avoir accès à l’information n’est pas bien défini », affirme Sylvanus Ayimavo, journaliste au quotidien Nouvelle Expression. Ainsi, le journaliste n’est pas libre de traiter les questions qui l’intéressent, laisse-t-il entendre, soulignant qu’il est comme limité dans l’exercice de sa profession.
En dehors de la difficulté d’accès à l’information, Sylvanus Ayimavo identifie d’autres contraintes du métier liées aux conditions de vie des hommes des médias au Bénin. Selon lui, bien que la convention collective soit révisée, il n’y a eu pas trop d’amélioration. « Les conditions de vie des journalistes doivent être revues. Pour être assuré, il faut se rabattre sur l’Upmb qui a prévu un type d’assurance. Sinon, il y a très peu de promoteurs d’organe de presse qui assurent les journalistes», se désole-t-il.

Claire KOUHOLI (stag)
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