Le monde célèbre ce jour 3 mai, là journée de la liberté de la presse. A cette occasion, le Directeur d’Amnesty international Bénin appelle la Haac, le Cnpa et l’Upmb à prendre leurs responsabilités.
Par : Esther TOFFA
La date du 03 mai a été retenue par la communauté internationale pour attirer l’attention de tous sur les maux qui minent la liberté de la presse dans divers pays. A cet effet, plusieurs insuffisances sont soulignées au Bénin selon Fidèle Marcos Kikan, Directeur exécutif d’Amnesty international Bénin. La principale insuffisance selon lui est relative à la fermeture depuis Novembre 2016 de certains organes de presse. Il est vrai que certains ont été rouverts mais d’autres demeurent toujours fermés. Cet état de chose prouve que la presse au Bénin n’est pas totalement libre. La difficulté d’accès à l’information, les réseaux sociaux qui constituent une menace permanente pour la crédibilité de la presse en ligne, sont autant de freins à la liberté de la presse. Mais le plus poignant est la dépendance flagrante de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) de l’exécutif.
Le dernier rapport de Reporter sans frontière sur les pays dont la presse est libre, constitue une preuve. Le Bénin a régressé de six places comparativement aux années antérieures. Ceci doit être pour le Bénin, un challenge selon les dires de Fidèle Kikan. Il doit se battre pour plus progresser et cela dépend des structures faîtières de la presse.
Ainsi, le Directeur exécutif d’Amnesty international Bénin invite la Haac à mettre fin à la fermeture des organes de presse et à plus s’intéresser aux fréquences brouillées puisque c’est elle qui attribue les fréquences. Il la convie également à œuvrer pour son autonomisation. À l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb), Fidèle Kikan préconise la neutralité totale. Il s’est indigné de la réplique de certains journalistes au sujet du rapport 2018 de Rsf et a en revanche félicité l’Upmb pour les actions menées en vue de la spécialisation des professionnels des médias. Ce dernier a enfin recommandé au Conseil national du patronat de la presse et de l’audiovisuel (Cnpa) de se battre pour le financement de la presse puisque cela fait aussi parti des restrictions auxquelles fait face la presse béninoise.
Il faut rappeler que le thème retenue cette année dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse est « Médias, justice et état de droit : les contrepoids du pouvoir. » À noter également que diverses activités sont prévues dans le cadre de cette journée.