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Adjinakou N° 2174 du 28/2/2013

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Coton, le miracle impossible
Publié le vendredi 1 mars 2013   |  Adjinakou




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Au commencement était une promesse gouvernementale : réaliser une performance de cinq cent milles tonnes de coton à l'issue de la campagne 2012-2013. Pour s'en donner les moyens, nous disait-on, il fallait opérer de vastes réformes dans le secteur. Des réformes, à mon avis bien ciblées et taillées sur mesure, qui verront éjecter du système, les plus anciens acteurs du secteur devenus, aux yeux du régime, des loups qui ne favorisent guère l'essor de la filière. La campagne cotonnière 2012-2013 se déroulera donc vaille que vaille avec son lot de difficultés ; entre autres, l'approvisionnement en intrants. A la croisée des chemins, il apparait clairement que les différentes communications, acrobaties et même les manœuvres d'intimidation visant à réduire au silence les médias, n'ont pas suffi à réaliser le miracle.

Point n'est besoin d'être un spécialiste des questions d'agriculture pour s'en convaincre : le gouvernement a manqué à sa promesse.

Curieusement, nos nouveaux responsables de la filière coton semblent ne pas voir les choses telles qu'elles sont. Ou alors font-ils preuve d'une myopie qui en réalité n'augure pas d'un avenir radieux pour le secteur. C'est avec étonnement et peut-être désolation que la grande majorité des Béninois tout comme moi d'ailleurs ont constaté la facilité avec laquelle nos autorités ont pu changer de challenge pour ce qui est des résultats de la campagne en cours, lors de leur dernière sortie médiatique qui visait à en faire un bilan à mi-parcours. Pourtant, l'éditorialiste en trouve une motivation bien déguisée : annoncer le nouveau challenge après l'échec du premier.

Logiquement, la sortie des responsables en charge de l'agriculture dans notre pays parait comme une fuite de responsabilité, ou du moins une fuite en avant. Car, toute entreprise responsable aspire à un progrès au bout de chaque exercice.
Si l'on peut encore se permettre de noter que dès le départ l'objectif n'était point de dépasser les performances de l'année dernière, mais de réaliser un exploit, alors on peut bien convenir que l'heure n'est point à la réjouissance. Le tableau est bien sombre et les chiffres en disent long.

" Bilan à mi-parcours ", ont prétendu le Directeur général de la Sonapra Idrissou Bako et le ministre de l'Agriculture Sabaï Katé. Aussi incertain que cela puisse paraitre, il n'est pas exclu de se fier encore à nos autorités qui, j'ose croire, ne déroberont pas à l'obligation de revenir par le même exercice, pour faire en fin de campagne un bilan définitif. Le secteur va mal et il faut avoir le courage de le reconnaitre. Le dire ne devrait pas être vu comme un péché mais comme une alerte, un éveil de l'esprit où alors un signal patriotique et sincère. C'est à ce seul prix que nous pourrons sauver l'économie nationale indubitablement en difficulté par ces temps de scandales financiers et d'instabilité politique qui inquiètent le bas-peuple. Dieu a béni le Bénin, continuera-t-on à me dire. Peut être…

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