Le gouvernement de la Rupture a-t-il renoncé à sa vision de faire de la ville de Cotonou, une ville attractive, moderne, un pôle d’attraction des investissements extérieurs, et un levier pour l’activité économique nationale ? En tout cas, un tour dans plusieurs quartiers de la vitrine du Bénin, la cité cosmopolite et vous vous rendez à l’évidence que Cotonou ne fait pas plaisir à voir. La capitale économique du Bénin mérite tout qualificatif sauf “attrayante“, “propre“ ou encore “belle“. Cotonou végète toujours dans l’insalubrité totale et ceci, visiblement, dans une indifférence stupéfiante des autorités préfectorale, communale, voire du gouvernement.
Si certains quartiers de Cotonou maintiennent toujours leur statut de localités d’immondices, d’autres, se situant pourtant en plein cœur de la ville ne sont point épargnés des tas d’ordures. Au quartier Sègbeya, à quelques mètres seulement de la pharmacie, une image déplorable capte l’attention. En plein carrefour, se trouvent entassées, des ordures ménagères notamment des sachets, nourritures pourries, objets en plastique usés, bouteilles, des amas de feuilles mortes, des monceaux de toiles cirées, des oripeaux puants de déments, etc. Cet espace réservé aux hommes en uniforme chargés de la régulation de la circulation prend malheureusement l’aspect scabreux d’un dépotoir sauvage. Qu’attend alors le “super préfet“, Modeste Toboula pour déloger les ordures de la ville de Cotonou comme il a su le faire avec zèle avec les occupants des espaces publics, déguerpis de force ?
Où est passé le préfet “révélé“ ? …
Si l’autorité préfectorale a chanté sur tous les toits, la nécessité de repositionner la ville de Cotonou dans le concert des villes les plus attrayantes de la sous-région, on s’attendait à ce que la flamme de salubrité soit maintenue. Des bulldozers qui ont servi à déloger les pauvres commerçants sans aucune mesure d’accompagnement seraient davantage utiles si l’autorité préfectorale les mettait à disposition pour la collecte des ordures. De Sègbeya à Saint Michel, dans les environs du marché, l’air n’est point respirable. Même sur moto ou dans le véhicule, c’est une odeur nauséabonde qui accueille les usagers. Ici, l’eau de ruissellement qui circule dans les canaux d’écoulement offre à l’odorat une émanation fétide. Encore plus loin à Fifadji, en plein cœur de Cotonou,précisément au niveau du pont de Zézoumè, tout végète dans une souillure ostentatoire. Sachets et sacs d’ordures le long des voies, eaux usées et restes de repas çà et là ; des chaussées ou trottoirs transformés en tas d’ordures, d’immondices. Des emballages de yaourt et entrailles de volailles, épluchures de légumes et fruits ruissellent un peu partout. Le tout dégageant une odeur nauséabonde. C’est tout un véritable bazar dans cette localité de la ville de Cotonou qui croule toujours sous le poids des ordures. Plusieurs autres quartiers de la capitale sont toujours dans l’insalubrité totale. Pendant ce temps, les initiatives de salubrité prises par l’autorité préfectorale sont désormais aux oubliettes. L’engagement semble déjà s’estomper ! De toute façon, cela fait désormais des mois qu’on ne voit plus le préfet “révélé“, Modeste Toboula avec sa traditionnelle campagne de salubrité, de nettoyage de la ville de Cotonou. La salubrité est mise en veilleuse à Cotonou. Que devient l’asphaltage qui concerne la réhabilitation et l’extension de la voirie urbaine, la gestion des déchets solides, et la mise en œuvre du Plan Directeur d’Assainissement ? La question reste toute posée. En attendant, Cotonou a toujours besoin de coups de balai !!!
Aziz BADAROU