Les trois centrales et confédérations syndicales du Bénin encore en grève jusqu’ici, ont annoncé qu’elles suspendaient leur mouvement et, en conséquence, elles ont fait part de leur décision de reprendre les cours.
Lors d’un point de presse, lundi après-midi à la Bourse du travail de Cotonou, les responsables de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (COSI), de l'Union nationale des syndicats des travailleurs du Benin (UNSTB) et de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB) ont expliqué que la mesure est des conclusions d’une assemblée générale organisée simultanément dans les 12 départements du pays.
Au terme de l'AG, onze départements sur 12 se sont prononcés en faveur de l’abandon de la grève, afin de sauver l'année académique, ont-ils indiqué.
« Prenant acte de la situation objective de l’état du mouvement et de la volonté de la base de se réorganiser pour la poursuite de la lutte, la Cosi-Bénin, la Cstb et l’Unstb décident de suspendre le mouvement de grève en cours », a déclaré le secrétaire général de la l’UNSTB Emmanuel Zounon.
Selon le secrétaire général de la COSI-Bénin, Noël Chadaré, cette suspension est une occasion à saisir le gouvernement pour convoquer les négociations en vue de trouver rapidement des solutions aux différentes revendications.
Le 9 avril dernier, la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB), la Confédération des syndicats autonomes (CSA-Bénin) et la Confédération des syndicats unis du Bénin (CSUB) avaient suspendu leur mot d'ordre de grève et appelé à la reprise des cours.
La grève dans le secteur éducatif a été déclenchée le 16 janvier dernier autour d’une plateforme revendicative axée notamment sur le statut particulier des enseignants avec la question de l’indexation indiciaire, les déclarations de provocation par lesquelles les membres du gouvernement parlaient de grève illégale ou encore d’abandon de poste et la non restitution des sommes défalquées sur les salaires de février.
UB/cat/APA