Dans un communiqué de presse qu’il a rendu public ce mardi, l’ancien Chef de l’Etat et président d’honneur de la Renaissance du Bénin (RB) Nicéphore Dieudonné Soglo se réjouit de la désignation récente des nouveaux membres du Conseil d’orientation et de supervision de la Lépi Cos-Lépi) par l’Assemblée nationale et leur installation depuis hier par la Cour constitutionnelle. « Entre le 12 décembre 2017 (date de la décision de la Cour constitutionnelle) et le 14 avril 2018 (date de la rencontre de DJEFFA), il s’est déroulé quatre (4) mois au cours desquels on a superbement ignoré la Décision de la Cour constitutionnelle sur l’installation du COS-LEPI. S’il a fallu le rassemblement de DJEFFA du 14 avril dernier pour obtenir la désignation de ses membres et leur installation par la Cour constitutionnelle, je m’en réjouis », a déclaré le président Soglo, qui appelle le gouvernement à leur octroyer les moyens nécessaires à l’accomplissement diligent de leur mission patriotique. Lire ci-après l’intégralité du communiqué de presse dont il est le signataire.
COMMUNIQUE DE PRESSE DE MONSIEUR NICEPHORE DIEUDONNE SOGLO, ANCIEN PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU BENIN, PRESIDENT D’HONNEUR DE LA RENAISSANCE DU BENIN (RB)
Les acquis de la Conférence nationale des forces vives de la Nation de Février 1990 ont pour socle : « le pardon, la non-violence, la dignité, sans oublier, le multipartisme, la séparation des pouvoirs, l’alternance, la limitation à cinq ans renouvelable une fois de la durée du mandat présidentiel, la liberté d’opinion et d’association, en un mot l’État de droit ».
Au Bénin, nous avons choisi de construire l’architecture de notre État de droit autour de la Cour constitutionnelle dont les décisions ne sont, conformément aux dispositions de l’article 124 de la Constitution du 11 décembre 1990, « susceptibles d’aucun recours et s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités civiles, militaires et juridictionnelles ».
C’est le refus de respecter les décisions de la Cour constitutionnelle qui nous a conduits à DJEFFA le 14 Avril dernier.
C’est aussi le refus de procéder à la désignation des membres du COS-LEPI depuis le mois de juillet 2017 et surtout, depuis la Décision DCC 17-262 du 12 décembre 2017 qui fait obligation : à l’Assemblée nationale de procéder au plus tard le 21 décembre 2017, à la désignation de ses représentants au sein du COS-LEPI ; à la Cour constitutionnelle d’installer le COS-LEPI au plus tard le 29 décembre 2017 et au COS-LEPI de terminer impérativement sa mission le 30 juin 2018.
Or selon la loi 2013-06 du 25 novembre 2013, plusieurs fois modifiée, portant Code électoral en République du Bénin en son article 220, « l’élection en République du Bénin a lieu sur la base d’une liste électorale permanente informatisée ». Et, cette liste doit être actualisée tous les ans entre le 1er octobre et le 31 décembre. Le COS-LEPI en charge de cette actualisation est composé de : cinq (5) députés désignés par la majorité parlementaire, quatre (4) députés désignés par l’opposition parlementaire,le Directeur général de l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique (INSAE) et le Directeur du service national en charge de l’Etat civil. Ce travail d’actualisation est la seule garantie d’élections paisibles et pacifiques.
Entre le 12 décembre 2017 (date de la décision de la Cour constitutionnelle) et le 14 avril 2018 (date de la rencontre de DJEFFA), il s’est déroulé quatre (4) mois au cours desquels on a superbement ignoré la Décision de la Cour constitutionnelle sur l’installation du COS-LEPI. S’il a fallu le rassemblement de DJEFFA du 14 avril dernier pour obtenir la désignation de ses membres et leur installation par la Cour constitutionnelle, je m’en réjouis.
A présent, nous allons souhaiter que le Gouvernement leur octroie les moyens nécessaires à l’accomplissement dilligente de leur mission patriotique.
Nous assurons tous les membres du COS-LEPI de notre soutien moral indéfectible.
Vive la démocratie béninoise !
Vive le Bénin !Fait à Cotonou, le 8 Mai 2018.
Le Président Nicéphore Dieudonné SOGLO.